Le vice-ministre de la Justice et Garde des sceaux, Amato Bayubasire a procédé, samedi, à la libération de 46 pensionnaires de la prison de Makala, dans le cadre de l’exécution de l’ordonnance du 31 décembre 2021 portant mesure collective de grâce.
« Le Président de la République qui a décidé de vous accorder la grâce, vous accorde aussi la chance de renouer avec vos activités habituelles à la cité, mais sans reprendre les mêmes infractions qui ont occasionné votre détention. Votre séjour en prison aura été, j’espère, un moment saisi pour changer votre comportement », leur a dit le vice-ministre de la Justice, qui était accompagné du secrétaire général à la Justice, Georges Mfulu et de la directrice, chef de service pénitentiaire.
Il a, en outre, ajouté que « celui qui reprendra, demain ou après demain, les mêmes infractions pour lesquelles il s’est retrouvé à la prison centrale de Makala, ne bénéficiera plus de la grâce présidentielle ».
Le vice-ministre, rappelant l’annonce de l’exécution de l’ordonnance présidentielle accordant la libération à certains prisonniers, faite en son temps par la ministre d’Etat, ministre de la Justice, Rose Mutombo, a indiqué qu’en principe, plus de 200 personnes figurent sur la liste des éligibles et qu’ il reviendra lundi pour libérer les autres bénéficiaires. « Je ne souhaite pas qu’il y ait trafic ou caution sur la décision du Chef de l’Etat », a-t-il conclu.
De son côté, le directeur de la prison de Makala, Joseph Yusufu Maliki a dit que cette libération constitue une « journée spéciale » pour la prison de Makala, car celle-ci restera gravée dans les cœurs de ses pensionnaires qui croyaient être abandonnés.
« Construite à l’époque pour accueillir 1500 prisonniers, la prison de Makala abrite à ce jour 9.212 pensionnaires, entrainant ainsi une surpopulation carcérale, avec des risques sur les plans sanitaire et sécuritaire », a déploré Joseph Yusufu.
ACP