Les élections en RDC sont prévues pour la fin décembre 2018. Elles devront consacrer l’alternance à la tête du pays. Un candidat déjà déclaré vient de reconfirmer ses ambitions de la présidentielle. L’un des anciens poids lourds de la majorité présidentielle, passé à l’opposition, l’ancien gouverneur Moïse Katumbi a réuni autour de lui plus de deux cents Congolais en Afrique du Sud pour l’accompagner dans cette aventure. Au-delà des affaires judiciaires souvent évoquées comme pouvant entraver la candidature à la présidentielle de l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga, le porte-parole de la majorité parle d’une double nationalité.
« Je constate qu’il se prépare aux élections ». Alain André Atundu a fait cette déclaration ce lundi au téléphone. Néanmoins, a ajouté le porte-parole de la majorité, étant non partant Katumbi peut-il se constituer une plateforme pour l’accompagner ? Et Atundu d’expliquer qu’« il est question de nationalité. Une entité italienne aurait démontré avec preuve que l’ancien gouverneur détient la nationalité italienne. Donc inéligible au regard de la loi congolaise qui ne reconnait qu’une seule nationalité ».
« Moïse Katumbi sera bel et bien candidat à la présidentielle », rétorquent les membres de Ensemble, le nouveau mouvement qui entend accompagner l’ancien gouverneur. Pour eux, il n’y a pas d’équivoque possible : leur candidat « est né au Congo, il a grandi au Congo, on ne lui connait pas une autre nationalité que la nationalité congolaise ».
Après des affaires cousues de fil blanc : mercenaires présumés et spoliation d’immeuble explique un partisan de l’ancien gouverneur, la majorité brandit ce nouvel argument parce qu’elle a peur du candidat Katumbi. Un autre pose la question de savoir si la nationalité de Katumbi a changé depuis qu’il a quitté le parti présidentiel.
RFI