Après le récent briefing du Mgr Marcel Utembi Tapa aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU sur l’état de lieu du processus électoral en RDC, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), a appelé lundi 27 août 2018, les autorités à éviter de manipuler la justice et à appliquer réellement les mesures de décrispation.

Faisant allusion à Moïse Katumbi, la CENCO a dénoncé une “interprétation forcée” des lois pour exclure arbitrairement certains candidats de la course électorale.

“Qu’on évite de forcer l’interprétation des lois et de manipuler la justice dans le but d’exclure de façon arbitraire certains candidats de la compétition électorale. Les élections non inclusives constitueront un préjudice au processus de la pacification du pays”, a dit la CENCO dans son communiqué.

L’épiscopat congolais note qu’outre l’ancien gouverneur du Katanga, les candidats ont déposé dans le calme leurs dossiers auprès de la CENI pour concourir aux élections.

“Dans l’ensemble, le dépôt des candidatures s’est déroulé dans un climat apaisé et dans un esprit patriotique, à l’exception du cas de Moïse Katumbi pour lequel nous rappelons au gouvernement le respect de l’accord de la Saint-Sylvestre”, ont ajouté les évêques.

Dans un rapport ce mardi, Human Rights Watch a évoqué également le cas de Moise Katumbi. L’ONG a dénoncé ce qu’elle qualifie “d’exclusion, d’attaques et de restriction des libertés” dont font l’objet les membres de l’opposition à l’approche des élections prévues à la fin de cette année.

“Les autorités ont également restreint les déplacements de leaders de l’opposition, arrêté des dizaines de partisans de l’opposition et empêché un aspirant candidat à la présidence, Moïse Katumbi, d’entrer dans le pays pour déposer son dossier de candidature pour l’élection présidentielle prévue plus tard cette année. Les élections ne peuvent pas être crédibles lorsqu’on empêche un leader de l’opposition de participer et que les partisans de l’opposition risquent la mort, des blessures ou une arrestation quand ils descendent dans les rues pour soutenir pacifiquement leurs leaders », a dit Ida Sawyer, directrice adjointe de la division Afrique à Human Rights Watch.

Patrick Maki

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