Le président de la République, Joseph Kabila Kabange est attendu à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, où le conflit entre Hema et Lendu a provoqué mort d’homme et augmenté par la même occasion le nombre des déplacés internes et des réfugiés dans la République voisine de l’Ouganda. Même si l’objet de sa visite n’est pas de manière officielle révélé, l’on croit savoir que son séjour iturien se justifie par la situation sécuritaire qui y prévaut depuis un certain temps, situation que d’aucuns qualifient de conflit interethnique Hema -Lendu.
Joseph Kabila qui est au parfum du travail de titan abattu par l’équipe qu’il a dépêchée, composée du Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et Sécurité, le ministre de la Défense et le Conseiller du chef de l’Etat en matière de sécurité, devra certainement mettre ensemble les deux communautés pour enterrer une fois pour toute la hache de guerre. Et ce, pour faire de cette province un havre de paix et pour suivre ainsi son développement.
La situation sécuritaire en Ituri au centre de la réunion du Conseil supérieur de la défense
Par ailleurs, la situation sécuritaire en Ituri fut au centre la réunion du Conseil supérieur de la défense présidée, lundi à la Cité de l’Union africaine au mont Ngaliema, par le Chef de l’Etat, Commandant suprême des FARDC et de la Police nationale congolaise, Joseph Kabila Kabange.
Selon le compte-rendu fait à la presse par le ministre de la Défense nationale, anciens combattants et réinsertion, Crispin Atama Tabe Mogodi, le Conseil a reçu le rapport de mission présenté par le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et sécurité en Ituri, mission à laquelle ont également pris par le ministre de la Défense nationale, le conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité et le commissaire général de Police nationale congolaise.
Après débats et délibérations, le Conseil supérieur de la défense a instruit l’armée et la police de rétablir l’ordre public et de consolider la paix, notamment en ouvrant toutes les routes et en reprenant le contrôle du littoral du lac Albert.
En outre, la justice militaire devra identifier et poursuivre tous ceux qui, directement et indirectement, seront reconnus comme coupables de toutes les violences enregistrées. Le conseil a également décidé la mise sur pied d’une commission spéciale chargée d’examiner les problèmes posés par les différentes forces sociales et dans leurs rapports et memoranda.
Il s’est aussi prononcé pour une présence plus active du gouvernement central en Ituri afin d’aider notamment au retour des populations dans leurs milieux d’origine.Enfin, il a été décidé le recrutement et la formation des unités supplémentaires de la Police nationale congolaise.
La séance de travail du Conseil se poursuivra mardi pour traiter des autres questions sécuritaires qui se posent dans d’autres provinces du pays, a fait, savoir le ministre de la Défense nationale. Néanmoins, une importante délégation conduite par le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et Sécurité, Henri Mova Sakanyi, précède déjà le chef de l’Etat dans ce coin de la République.
« La situation en Ituri n’est nullement une guerre interethnique moins encore une lutte inter communautaire », a déclaré Henri Mova au terme d’une mission de pacification de plus de deux semaines à Bunia. Avant d’ajouter que « ceux qui ont commis des crimes ou des infractions seront poursuivis par la justice congolaise ».
L’Avenir / ACP / MCN