Premier ministre depuis le 18 mai 2017, Bruno Tshibala soutient que son gouvernement n’est pas démissionnaire et bénéficie de tous ses pouvoirs. Dans une interview accordée à ACTUALITE.CD en marge de la mission effectuée par Félix Tshisekedi à Windhoek dont il était de la partie, Bruno Tshibala est revenu sur plusieurs questions dans cet entretien qui sera mis à votre disposition tout au long de la journée.
« Le gouvernement n’est pas réputé démissionnaire. Le gouvernement est en fonction. Après que le nouveau président a prêté serment, effectivement toute l’opinion se pose la question de savoir à quand la mise en place du nouveau gouvernement », a expliqué le Premier ministre.
Il a également étayé les raisons qui ont motivé le choix de ne pas présenter immédiatement la démission du gouvernement.
« Nous nous sommes trouvés dans une situation devant laquelle on s’est demandé est-ce qu’il fallait vite présenter la démission, au risque de créer un dysfonctionnement de l’Etat avec tout ce que cela implique, ou fallait-il attendre la convocation de la session ordinaire du parlement où on devra identifier effectivement la majorité parlementaire pour qu’on puisse passer à l’étape de la mise en place du nouveau gouvernement, et donc présenter la démission. Nous avons estimé qu’il était dans l’intérêt de tous de ne pas précipiter les choses, aller vite à la présentation de la démission, au risque d’affaiblir l’action de l’Etat », a-t-il ajouté.
Selon lui, il faudra attendre l’identification claire d’une majorité parlementaire au cours de la session parlementaire du mois de mars.
« Quant à la session parlementaire, la majorité sera effectivement identifiée. Je crois que les conditions seront réunies pour désigner un nouveau Premier ministre », a dit Tshibala.
Cependant, la cohabitation entre le gouvernement sortant et le cabinet (encore inachevé) de Félix Tshisekedi n’est pas un long fleuve tranquille. Plusieurs ministres s’agacent de ce qu’ils considèrent comme une hyper-présence de l’institution président de la République qui empiète sur les prérogatives d’autres institutions. Il y a, par exemple, la mission interinstitutionnelle qui devrait se rendre à Yumbi sur décision du président de la République et qui n’est toujours pas partie.
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