Le camp policier Kabila, situé dans la commune de Lemba, est privé d’eau potable, depuis bien des années, suite à une baisse de pression assez importante.
Créé en 1967, le camp policier Kabila, autrefois appelé camp Mobutu, est privé d’eau potable de la Régie de distribution d’eau (Régideso) depuis 2O14. Faute de cette denrée vitale, une bonne partie de familles de ce coin, c’est-à-dire plus de 70 % de ménages se rabattent aux environs de 4 heures sur le tuyau qui fait jaillir l’eau malicieusement tel un cornet d’huile d’olive qui se déverse sur la tête du roi David.
D’après le lieutenant des services urbains de la place, la pression d’eau a baissé suite à la multiplication des familles dans ce carré, car, selon lui, « le camp Kabila a été créé pour abriter au maximum une centaine de familles. Mais aujourd’hui, nous avons plus de vingt cinq mille familles logées mêmes dans les endroits qui étaient sensés rester libres pour le parking, le stationnement des véhicules, ou servir à d’autres choses ».
Dans le but de trouver des solutions à cette situation, le général Bisengimana a été voir le responsable numéro un de la Régideso. En plus de l’intervention du général, le service urbain avait aussi, à son tour, fait part de ce problème aux autorités de l’énergie, mais rien n’a été trouvé comme solution.
À son tour, le successeur du général Bisengimana, le général Amauri a aussi eu à interpeller la Régideso qui a vite dépêché sur les lieux ses agents pour faire le constat.
Comme solution, ils ont annoncé dès la fin de ce mois de mars, l’installation d’au moins six fontaines dans quelques parties du camp Kabila afin de renforcer cette chute de pression.
Entre temps, les habitants du camp Kabila s’approvisionnent à l’eau de pluie qui leur permet de faire leurs lessives, vaisselles, voire la cuisine. Les bidons à différents formats, les seaux, les bassins, les fontaines leur servent de récipients pour s’approvisionner de cette eau.
Il faut dire que cette situation n’est qu’un cas parmi tant d’autres. En plus de l’eau qui fait défaut dans ce camp, le courant électrique aussi est inquiétant, car faute de charge, la population ne bénéficie de cette énergie électrique qu’à partir de 22 heures.
Comme on peut le constater, l’approvisionnement en eau potable reste et demeure un casse-tête dans la ville province de Kinshasa. Au point que les jeunes, accompagnés de leurs petits frères et petites sœurs abandonnent leurs domiciles jour et nuit, et vont dans les maisons environnant le camp Kabila où ils sont souvent chassés. Soit ils atteignent les quartiers assez éloignés, toujours à la recherche de cette denrée qui se fait rare et à leur risque et péril. Pourvu qu’au chant du coq, ils aient déjà de l’eau pour faire leurs toilettes, et aller à l’école en toute quiétude.
Il serait bon d’améliorer la situation des habitants du camp Kabila en eau potable, mais il serait encore mieux de voir d’autres paramètres de vie de cette population, afin d’alléger un tout petit peu leurs fardeaux.
Le Potentiel