Un opposant congolais de poids, Jean-Claude Vuemba, a annoncé mardi son ralliement et celui de son parti, le Mouvement du Peuple Congolais pour la République (MPCR), au camp du président congolais Felix Tshisekedi, tout en se distançant de la coalition Lamuka qui soutenait un autre opposant, Martin Fayulu, lors de l’élection présidentielle du 30 décembre dernier en République démocratique du Congo (RDC).

« Le MPCR, après analyse de la question, s’est décidé d’accompagner le président Félix Tshisekedi afin de contribuer à l’avancement du pays, sachant qu’il n’appartient qu’aux citoyens vertueux de redorer le blason et rendre à leur patrie des honneurs dont elle a besoin », a-t-il affirmé devant la presse à Kinshasa.

Vuemba, élu député provincial à Kasangulu dans la province du Kongo Central (ouest) et jusqu’ici cadre de la coalition Lamuka, tourne ainsi le dos cette plate-forme, soulignaient mardi soir plusieurs médias congolais.

« Pour la toute première fois de son histoire, la RDC vient de franchir une ligne jamais franchie depuis l’indépendance, à savoir la passation pacifique du pouvoir et/ou l’alternance démocratique. Il est difficile de passer directement de la dictature à la vraie démocratie, l’étape de la transition est certaine en vue de baliser le chemin à la vraie démocratie », a-t-il ajouté.

Considérant ce qui précède et prenant l’alternance au sommet de l’État comme une avancée, « le MPCR veut poursuivre son combat en affermissant les institutions de la République tout en approfondissant la quête démocratique », a expliqué le député.

« De ce fait, il s’abstient de se constituer en opposant au régime actuel pour ne pas le pousser en échec qui pourra ajouter cinq ou dix ans de souffrances pour le peuple congolais en plus des deux décennies des terribles épreuves que notre peuple vient de connaître », a ajouté M. Vuemba.

Abordant la question liée à la coalition Lamuka, M. Vuemba a souligné que « cette plateforme était créée circonstanciellement à Genève en vue de favoriser la victoire de l’opposition à la tête du pays ».

Aujourd’hui, « vidée de sa quintessence, chacun des ses regroupements et/ou partis politiques n’a qu’à se positionner selon son idéologie », a-t-il expliqué tout en réaffirmant son attachement à l’Alliance des Mouvements Kongo, AMK, et à l’Ensemble de Moïse Katumbi.

La libre Afrique

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