L’opposant Martin Fayulu, qui revendique la victoire à l’élection présidentielle, a dénoncé mardi 27 août 2019 l’omniprésence de l’ex-président Joseph Kabila dans le gouvernement de coalition annoncé mardi, sept mois après l’investiture de Félix Tshisekedi.
« C’est Kabila qui a plus de 65% (des ministères) dans ce gouvernement. Et même ceux qui se disent du Cach (Cap pour le changement, coalition du président Tshisekedi), ne pourront rien faire parce qu’on leurs a mis des doublons », a-t-il déploré devant la presse.
« C’est Kabila qui continue, c’est un affront au peuple congolais (…) Donc, nous devons refaire la lutte pour chasser Kabila. Mais, Kabila partira et je vous le dit », a-t-il affirmé à l’issue d’une convention de son regroupement politique, « Dynamique de l’opposition ».
Martin Fayulu revendique la victoire à l’élection présidentielle du 30 décembre et accuse Joseph Kabila et Félix Tshisekedi d’avoir « fabriqué » des résultats à ses dépens avec la complicité de la Commission électorale et de la Cour constitutionnelle.
Son regroupement politique a d’ailleurs décidé de s’appeler « Dynamique pour la vérité des urnes (DVU) », estimant que le président Tshisekedi a été illégalement installé par l’ex-président Kabila, après ce « hold-up électoral ».
Le Premier ministre a présenté lundi un gouvernement de coalition Tshisekedi-Kabila. La majorité des 66 ministères reviennent à des partisans de Joseph Kabila (Justice, Défense, Finances, Mines). Certains ministères sont doublonnés (Affaires étrangères et Coopération internationale).
Les partisans de M. Fayulu ont appelé à l’organisation de manifestations populaires comme au Soudan et en Algérie, en vue de « réhabiliter le choix du peuple qui avait voté à plus de 62%, le président élu Martin Fayulu ».
Les Etats-unis et la puissante Eglise catholique ont salué l’avènement de ce gouvernement.
Belga / RTBF / MCP