Le Comité Laïc de Coordination, CLC, à l’origine de la marche initialement prévue pour ce samedi 19 octobre est reportée au lundi 21, est jugée incongrue. En effet, cette branche laïque de l’Eglise catholique congolaise n’a pas officiellement associé les fidèles à son mouvement.
De nombreuses voix se lèvent au sein de la classe politique congolaise pour dénoncer les initiatives destinées à rendre l’atmosphère sociale et politique toujours tendue. Au manque de concertation s’ajoute le manque de dialogue avec les principaux animateurs des institutions de la République établies suivant les prescrits de la Loi fondamentale.
En effet, au sein de l’UDPS, des langues se sont déliées pour indiquer que le mouvement subversif du collectif proche de l’Eglise catholique congolaise est malvenu à bien des égards. Le CLC s’est illustré par l’organisation de grandes manifestations sans tenir compte de l’urgence à devoir apporter sa pierre à la reconstruction de l’édifice qu’est l’Etat congolais.
La marche du CLC de ce lundi 21 octobre à Kinshasa, est inopportune, estime-t-on. La structure catholique s’est bornée à exiger la fin de l’impunité, dénoncer l’inefficacité de la justice et réclamer la vérité dans l’affaire des 15 millions de la décote pétrolière, des affaires qui, du reste, sont déjà en cours d’instruction au niveau de la Cour de cassation.
Organiser une marche pour demander l’accélération du dossier serait, selon des observateurs, faire pression sur les juges et violer l’indépendance même de la justice.
Plusieurs partis politiques de l’opposition ont annoncé leurs participations à cette action. Par ailleurs, l’église catholique n’a pas officiellement demandé aux chrétiens de participer à ce mouvement. Aucune annonce n’a été faite dans ce sens dans la plupart des paroisses de l’archidiocèse de Kinshasa, indique-t-on.
Raymond Okeseleke