Le Chef de l’État Felix-Antoine Tshisekedi, accompagné de son épouse, Denis Nyakeru Tshisekedi est arrivé dans la soirée de ce dimanche 09 novembre à Paris.
Il a été accueilli par les officiels français et congolais. Quelques militants ont également bravé le froid pour le saluer à l’aéroport Paris-Le Bourget. Sur place, il va prendre part à la deuxième édition du Forum de Paris sur la paix.
Invité d’honneur du Forum de Paris sur la paix, le nouveau président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, multiplie les voyages à l’étranger pour sortir son immense pays de l’isolement, au nom de son développement et de la stabilité en Afrique centrale.
We are honoured that President @EmmanuelMacron, President of the @EU_Commission Ursula Von der Leyen, President of the #DRC Félix Tshisekedi, and Vice President of #China, Wang Qishan will take the stage at our Opening Ceremony on 12 Nov ! @LaVillette #livestreaming @vonderleyen pic.twitter.com/AYOJXKQ8PI
— Paris Peace Forum (@ParisPeaceForum) November 8, 2019
D’après la cellule de communication de la présidence, le chef de l’État congolais devrait prendre la parole au cours de ce forum aux côtés de son homologue français Emmanuel Macron.
Réchauffement des relations diplomatique
Samedi, le chef de l’Etat s’est arrêté en Ouganda pour évoquer avec son voisin le président Yoweri Museveni la question stratégique de la lutte contre les groupes armés dans l’est de la RDC.
Ce réchauffement des relations avec Kampala avait été précédé dès mars-avril par le rétablissement des liens de bon voisinage avec le Rwanda, autre pays directement concerné par la sécurité et la stabilité dans la région des Grands lacs.
Depuis son investiture le 24 janvier, le président congolais a visité plus de 20 pays, dont certains plusieurs fois, pour des rencontres bilatérales ou multilatérales.
Il a commencé par l’Afrique (Angola, Rwanda, Ethiopie), puis les Etats-Unis, le Japon, la Belgique, la Russie et même… la Serbie, pays assez peu tourné vers le continent.
Le contraste est saisissant avec son prédécesseur Joseph Kabila, qui hésitait à quitter la RDC par peur des tensions politiques à la fin de son règne entre 2015 et 2018 (report des élections en 2016, manifestations, répression sanglante).
« Le pays a souffert ces deux ou trois dernières années d’une forme d’isolement liée à la rupture entre l’ancien régime et ses partenaires », constate l’ambassadeur itinérant de l’actuel chef de l’Etat, Nicolas Kazadi.
« Il fallait rétablir les liens aussi bien bilatéraux que multilatéraux, ainsi qu’en direction des institutions financières », ajoute-t-il.
A ce titre, le Fonds monétaire international (FMI) a dépêché deux missions en RDC en juin et novembre, une première depuis 2015. Kinshasa espère que le FMI lui accordera un programme et des facilités de crédit d’ici la fin de l’année.
Snobé par Kabila en 2018, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a été reçu par M. Tshisekedi début septembre à Kinshasa et la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) s’apprête à renouveler son mandat en RDC malgré les urgences ailleurs sur le continent.
La diplomatie apparaît aussi comme une arme à usage interne pour Felix Tshisekedi, qui gouverne en coalition avec les forces de son prédécesseur, ultra-majoritaires au Parlement.
Aux Etats-Unis début avril, le secrétaire d’Etat Mike Pompeo avait soutenu son « programme de changement », « axé sur la lutte contre la corruption, le renforcement de la gouvernance, la promotion des droits humains ».
A Washington, le président congolais avait lui-même demandé l’aide des Etats-Unis et affirmé sa volonté de « déboulonner le système dictatorial qui était en place » en RDC.
Ces déclarations lui avaient valu un rappel à l’ordre de ses alliés pro-Kabila, qui avaient dénoncé des « attaques gratuites ».
Des déplacements qui font grincés des dents
En RDC, les déplacements multiples du président font grincer quelques dents.
« Le président de la République itinérant Félix Tshisekedi a entamé ce dimanche matin une visite officielle en #RDC », ironisait le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) début octobre.
Lucha suggérait au président de consacrer plus de temps entre deux voyages à l’étranger aux questions intérieures, à commencer par le grand chantier de la gratuité de l’enseignement primaire.
La Lucha dénonce aussi les délégations pléthoriques qui accompagnent le président, avançant le chiffre de 117 personnes pour son dernier déplacement en Ouganda.
Au 31 mai, la présidence congolaise avait déjà « consommé près de 98% » de son budget 2019, selon le magazine Jeune Afrique citant un document du ministère du Budget.
Ces déplacements agacent même parmi les partisans du président. « Dans les provinces, tout le monde l’attend. Il va commencer à visiter les provinces en 2021 ou 2022? », réagit Julia, pourtant militante pro-Tshisekedi.
Depuis avril, le président Tshisekedi a effectué une douzaine de déplacements à l’intérieur de la RDC, principalement à l’est, où la lutte contre les groupes armés implique aussi de bonnes relations avec l’Ouganda et le Rwanda.
AFP
Ah trompé ceux qui sont au loin quel officiels qui est venu l’accueillir ? ces gaillard multiplient les voyages qui dépasse d’ailleurs le budget et enfin fuir, il se fait l’argent