« Les prisonniers ont droit à 3 repas par jour (à la prison centrale de Makala). Ils mangent, comme moi, les repas congolais (fufu, riz, haricots). Ils mangent correctement », insiste le vice-Premier ministre en charge de la Justice.
Invité du Magazine TOP PRESSE sur TOP CONGO FM, Celestin Tunda ya Kasende, qui s’autoproclame « champion des droits humains pour les prisonniers » , renseigne qu’il est lui-même « derrière ceux qui s’occupent de l’achat de la nourriture des prisonniers, pour le leur rappeler tous les jours, chaque semaine, chaque mois. Je n’oublie jamais ».
Vers un grand mouvement de désengorgement
« Nous allons d’ici la fin de cette semaine où début de la semaine prochaine, commencer un grand mouvement de désengorgement des prisons »,
Pour Celestin Celestin Tunda il s’agit d’un processus qu’il a enclenché dès son arrivée à la tête de ce département et qui « va se poursuivre de manière professionnelle suivant des critères », pointe-t-il.
Nous allons commencer par « les gens qui sont en détention préventive depuis longtemps et sans jugement alors que leurs affaires devaient déjà faire l’objet d’une fixation. On va s’intéresser [aussi] aux cas des personnes qui méritent une liberation provisoire [et aux] gens, qui, s’ils ont rempli les conditions légales, doivent bénéficier des libérations conditionnelles », annonce-t-il
Humaniser les prisons
Celestin Tunda dit avoir lancer le désengorgement des prisons dans le but de les rendre « humaines et vivables, parce que les prisonniers continuent à garder des droits », lance-t-il.
Des conditions standards pour prisonniers
Le ministre Tunda assure également travailler pour « l’amélioration des conditions d’incarcération, bien que la plupart des pénitenciers de la république aient été construit pendant la colonisation et qui, de ce fait, n’ont pas tenu compte de l’explosion démographique actuelle ».
Il évoque notamment les prisons de Luzumu (réhabilitée grâce au financement de l’Union Européenne) et la prison centrale de Makala, où « 6 pavillons sont aujourd’hui pimpants neuf et les prisonniers placés dans les conditions standards que l’on trouve dans d’autres pays », souligne-t-il.
Le désengorgement de Ndolo en étude
Ces mesures de libérations concernent toutes les maisons carcérales du pays, souligne le ministre, y compris la prison militaire de Ndolo ou plus d’une centaine de cas de covid-19 se sont déclarés.
« Il y a également désengorgement à Ndolo. Nous travaillons avec le ministre de la défense parce que cette prison, contrairement à d’autre est hybride, elle relève à la fois du ministère de la justice que celui de la défense », indique Tunda ya Kasende.
Éric Lukoki