Dans la foulée des réactions consécutives à l’assassinat de l’ambassadeur Luca Attanasio d’Italie, les autorités de la RDC ont décidé mercredi que « tous les diplomates, présents sur le territoire national sont désormais, obligés de signaler tout déplacement à l’intérieur du pays auprès du gouvernement », en témoignent les journaux parus ce matin à Kinshasa.
L’AGENCE CONGOLAISE DE PRESSE rapporte en première page que le peuple congolais a rendu hommage à l’ambassadeur Luca Attanasio. Selon cette Agence, l’ensemble du peuple congolais, à commencer par la plus haute autorité du pays, a rendu hommage à l’ambassadeur d’Italie, Luca Attanasio, tué dans une embuscade lundi, au Nord-Kivu.
En effet, poursuit le bulletin quotidien, le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo accompagné de son épouse Denise Nyakeru, a effectué, mardi, une visite de réconfort à la famille de feu l’ambassadeur d’Italie en RDC, Luca Attanasio, en sa résidence, dans la commune de la Gombe à Kinshasa.
Il sied de souligner que le Président Tshisekedi a demandé une enquête pour que les auteurs de l’attaque soient «identifiés et traduits devant la justice», indique le bulletin quotidien.
Pour FORUM DES AS, tirant les leçons du meurtre de l’ambassadeur d’Italie dans l’Est du pays, Félix Tshisekedi interdit toute sortie des diplomates dans les territoires sans en informer les services compétents. Il ressort du quotidien de Limete que les ambassadeurs et autres responsables des représentations diplomatiques accrédités en RDC ne peuvent plus quitter la capitale congolaise pour l’intérieur du pays, sans en informer au préalable le ministre des Affaires étrangères et les autres services compétents.
Le meurtre de l’ambassadeur italien sur le sol congolais relance la problématique de la sécurité du corps diplomatique en RDC. C’est dans ce cadre que le chef de l’État congolais a présidé la réunion du Conseil de sécurité hier où deux importantes décisions ont été prises, écrit FORUM DES AS.
LE PHARE s’interroge en grosse manchette : dossier Attanasio, qui est derrière les crimes de Kibumba ? Selon le quotidien, l’opinion tant nationale qu’internationale veut connaître ce qui s’est passé réellement le lundi 22 février 2021 à Kibumba, dans le territoire de Rutshuru, à une quinzaine de kilomètres de Goma, où l’ambassadeur d’Italie à Kinshasa, Luca Attanasio, son garde du corps Vittorio Lovacacci et un chauffeur congolais du PAM, Mustapha Milambo, ont trouvé la mort dans des circonstances restées jusque-là floues.
Cités nommément par les autorités congolaises comme auteurs du crime, les rebelles rwandais regroupés sous le label FDLR, Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda, ont démenti et plaidé non coupables.
Toujours selon LE PHARE, pointés aussi du doigt comme probables exécuteurs des trois victimes, les rebelles FDLR ont eux aussi décliné toute responsabilité dans ces actes odieux.
L’AVENIR estime à sa Une que la thèse d’une attaque des FDLR se confirme. Le quotidien de l’avenue Bas-Congo écrit qu’en attendant les résultats de l’enquête, les éléments préliminaires irréfutables confirment la thèse d’une attaque terroriste menée par des FDLR.
Sur la carte sécuritaire de la province, l’endroit du meurtre à Kibumba est fiché comme le bastion de ces forces négatives, mais aussi l’endroit réputé le plus dangereux sur le tronçon Goma-Rutshuru, ajoute L’AVENIR.
DESC-WONDO s’interroge : à qui profite le crime ? Pour le média en ligne, cette attaque et la recrudescence exponentielle de l’insécurité à l’Est du Congo illustrent la situation volatile et très instable dans laquelle la RDC se trouve depuis deux ans.
L’attaque rappelle amèrement à la communauté internationale les conflits de basse intensité, savamment entretenus et souvent oubliés, qui ravagent depuis 25 ans l’Est de la RDC.
Selon DSC-WONDO, l’ambassadeur et son convoi ont été pris pour cible par des hommes armés non-identifiés vers 10h15 locales. Le chauffeur congolais et le garde du corps italien de l’ambassadeur ont également péri dans l’attaque. Les victimes étaient dans un convoi de deux véhicules du PAM, sans présence de la MONUSCO ni des éléments des FARDC, l’armée congolaise.
LE POINT qui revient sur la mort de l’ambassadeur italien en RDC titre que Rome demande des comptes. Selon le quotidien en ligne, deux jours après la mort du diplomate italien dans l’attaque d’un convoi du Programme alimentaire mondial (PAM) en RDC, l’émotion reste vive dans le pays.
Mais pas seulement. De nombreuses questions demeurent également. Le pays veut des réponses et le plus rapidement possible. Le chef de la diplomatie italienne Luigi Di Maio n’y est pas allé par quatre chemins en réclamant à l’ONU et au PAM l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière « sur ce qui s’est passé » et plus précisément sur « les raisons justifiant le dispositif de sécurité mis en place et à qui incombe la responsabilité de ces décisions », a-t-il dit devant les députés.
Raymond Okeseleke
Paix à son âme