Depuis la débâcle médiatique de Nsingi Pululu face à sa collègue Christelle Vuanga qui l’a écorché vif sur le plateau, et la levée des boucliers suscitée par les personnes senties visées par ce projet de loi controversée, les auteurs moraux de la réforme semblent changer de stratégie com.

Le bavard et polémiste récemment politique, jadis monétariste économique qui a donné son nom à la loi qui divise les congolais et met à rude épreuve la cohésion nationale, semble essoufflé en argumentaires. Il est moins permanent désormais.

Le géniteur in vitro de la formule lapidaire et sémantique » de père et de mère » voulue comme le dispositif de verrouillage des postes de souveraineté, lui , croît dur comme fer à l’aboutissement heureux du projet. Le cheval Pululu qui est le porte voix législatif du projet souffre de carrure face aux adversaires farouches du projet. Ses allusions malheureuses sur les origines des anciens présidents ont soulevé des vagues entières d’indignation poussant le malheureux et jeune député de Selembao à marmonner des excuses. Il s’est quasiment tu.

Erreur grossière de casting… Un rectificatif s’imposait alors et c’est l’acte 2 : recruter du lourd. L’approche est double. Il faut choisir pour les débats publics dans l’opinion non pas des simples bavards inutilement orgueilleux, à la limite haineux , mais des sophistes intello et rodés politiquement. Des moteurs V8 a cylindrée costaud. Capables d’affronter une opinion adverse sans rougir et maintenir la ligne de défense à la manière de la Squadra Azura italienne : ne pas encaisser de buts ou en concéder très peu. Dans cet exercice de haut voltige, qui est au dessus du gourou de la CCU, l’inusable LMO ?

Redoutable bête de scène politique, l’homme pèse une tonne d’expérience dans le débat et traîne une monstrueuse immense carrière de parleur. Pour commencer, il lâche d’abord son attaquant de pointe et patron de la jeunesse de son parti, Thierry Monsenepwo, pour tâter du terrain avant de descendre dans l’arène comme il le fait now. Face à des contradicteurs aussi déterminés que Francis Kalombo et OLK qui forment le cordon d’attaque – défense de MCK, compétiteur présidentiable, « officieusement » visé par le projet de loi, la guerre sera totale et sans répit. Au score, les anti lois mènent largement au point même ils savent aussi que les pro lois ont l’avantage politique de disposer d’une majorité mécanique qui fera passer le projet, s’il échet, en mode forcing… Mais le regroupement Ensemble a prévenu : si le projet est inscrit pour débat, le clash annoncé au sein de la coalition éclate. Toutefois, que vaut politiquement et réellement Ensemble dans la coalition ? Aussitôt parti, aussi remplacé sussure – t – du côté du parti présidentiel qui n’hésite pas de claironner et de crier à la trahison. Que fera alors Président Mboso?

Apparemment à l’heure actuelle, le Vieux Lion joue à la sagesse et préserve la cohésion d’une majorité « volatile » en surveillant comme du lait, ou de l’huile c’est selon, sur le feu le fragile équilibre des forces en présence. Une coalition repose forcément sur des éléments précaires. Qu’il convient constamment d’ ajuster, en amont comme pendant et en aval des batailles politiques. Des réglages permanents sont nécessaires pour contenir tout ce beau monde vers une stabilité quoique précaire dans la perspective d’atteindre l’objectif fixé.

La politique est un jeu d’équilibriste. Marcher sur le fil en portant la charge pour avancer millimètre après centimètre et atteindre son focus. 2023 sera électrique…

Toussaint Mika
24h

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