« L’activisme politique et la quête insatiable de légitimité par Mme Progou ai Lualaba devraient en interpeller + d’1. Cela n’honore ni sa personne ni la charge qu’elle exerce mais contribue au dévoiement de sa fonction et à l’affaiblissement de l’autorité de l’Etat », écrit le député national et ancien gouverneur du Kasaï occidental, Claudel-André Lubaya sur son Twitter en illustrant son post avec trois photos où l’on voit dans l’une, la vice-gouverneur du Lualaba saluant à la mode coronavirus le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, dans l’autre avec Bruno Miteyo, chef de la Maison civile du chef de l’Etat, et dans l’autre encore avec le président du sénat, Modeste Bahati et certains cadres de son parti AFDC.
Comme réplique à Lubaya, Fifi Masuka écrit aussi sur son Twitter : « Se taire et laisser agir le silence est souvent plus efficace » Gérard B Le droit de tout dire n’appartient à personne.
Ces diatribes entre ces deux personnalités traduisent-elles leur animosité politique ? Loin de l’imaginer étant donné qu’elles ne marchent pas sur une même plate-bande et n’ont pas d’intérêt convergeant. Mais toujours est-il que ce que le député élu de Kananga a dit à haute voix, est ce que chuchotent beaucoup de gens même dans l’Union sacrée, qui voient Fifi Masuka s’agiter, depuis l’évincement sans raison valable de son titulaire Richard Muyej bloqué à Kinshasa, comme un diable dans le bénitier pour garder les fonctions du numéro 1 de la province du Lualaba et les exercer avec toute plénitude. Pour cela, elle est prête de pactiser même avec le diable pour maintenir ce poste.
Mais seulement, madame la gouverneur a.i n’a pas politiquement une bonne réputation. Ancienne dame de fer du Mouvement de Libération du Congo (MLC) à Lubumbashi sous la formule 1+4, Fifi Masuka n’a pas hésité de tourner le dos à Jean-Pierre Bemba après les élections de 2006 pour embrasser Joseph Kabila qu’elle combattait pourtant pas plus qu’hier. Alors qu’elle est membre avec son parti FIDEC du regroupement politique ADRP l’ayant favorisée à avoir un siège à l’Assemblée nationale, Fifi Masuka s’était présentée à l’élection du gouverneur de la province du Lualaba de mars 2019 sous le label PPRD comme colistier de Richard Muyej, candidat gouverneur.
Contestée par d’autres candidats qui dénonçaient son appartenance à l’ADRP et non au PPRD, c’est le même Muyej qu’elle combat aujourd’hui qui l’avait sauvée des griffes de la Cour constitutionnelle. Déjà quand ils dirigeaient la province à deux, Fifi Mafuka avait tourné le dos au FCC de Joseph Kabila pour faire de doux yeux au régime Tshisekedi qui l’a aidée à se débarrasser de son titulaire, Richard Muyej. Ayant trahi Jean-Pierre Bemba, puis Joseph Kabila, rien n’empêche qu’elle puisse prochainement trahir Félix Tshisekedi. Qui a bu, boira, et qui a trahi, trahira toujours, dit-on.
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