Depuis son élection à la tête de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso n’est pas cet oiseau rare qui pouvait incarner le leadership au sein de cette grande institution, qui s’est par contre illustré en un électron du pouvoir pour étouffer des débats démocratiques et contradictoires dans cet hémicycle.
Le député national, Léon Nembalemba est sorti de son silence et révèle que Mboso fait pire que ses prédécesseurs et aurait même installé une dictature qui ne permet pas aux élus de bien exercer leur travail parlementaire.
« Monsieur le Président, l’assemblée nationale n’est pas pour vous, cette assemblée nationale est représentée par nous les députés. Elle est devenue comme votre bien privé. Tous les ordres du jour, vous les faites seul et arbitrairement » tonne-t-il.
Ce député de l’Union sacrée de Tshisekedi indique que Christophe Mboso obstrue toute initiative parlementaire des députés nationaux, principalement les interpellations contre les ministres du gouvernement Sama Lukonde qu’il n’aligne jamais à l’ordre du jour pour leur traitement par la plénière.
« Chers collègues députés, retenez ces choses, c’est dans deux ans et ça va très vite. Si nous continuons toujours avec Mboso qui nous empêche de parler, on ne va pas nous voter car, lui fait déjà sa campagne et touche à son argent que nous ne savons même pas le montant », dit-il.
Et d’ajouter : « Si Monsieur Mboso continue,… Je signale ici qu’il y a un député qui a déjà initié une motion contre lui et je vais la signer avec mes bras et les pieds. Son ordre du jour, c’est toujours, la prorogation de l’état de siège. Nous ne sommes pas venus t’accompagner pour que nos électeurs nous demandent ce que nous faisons à l’assemblée nationale ».
Arrivé à la tête de l’Assemblée nationale à la suite de la destitution de Jeanine Mabunda, Christophe Mboso n’a jusque-là pas programmé le contrôle parlementaire. Les questions orales avec débat, interpellations et consorts sont mises au tiroir.
Ivan Honoré
24h