Les transporteurs de Kinshasa ont observé une grève ce lundi 21 mai 2018. Ils protestent contre l’augmentation du prix du litre du carburant à la pompe sans avoir la possibilité d’augmenter le prix du transport en conséquence.
Ils s’insurgent en outre contre la récente règlementation de la police qui voudrait notamment interdire de la circulation les véhicules communément appelés « Ketch » les accusant d’être à la base de la recrudescence de la criminalité et particulièrement les rapts et enlèvements des citoyens constatés depuis un certains temps à Kinshasa au moyen de ces véhicules.
Des milliers de Kinois étaient, dès 6h00 du matin, dans les arrêts de bus, attendant, en vain, une occasion pour se rendre au lieu du travail. Pas de taxis, ni de taxis-bus communément appelés 207. Seuls les bus publics de Transco et Transkin circulent à travers la ville, mais incapables de desservir toute la capitale.
Il suffit de passer par Lemba-Super, Lemba-Terminus, 7e Rue/Limete, victoire, Bon-Marché (Hôtel Phoenix)… pour s’en rendre compte. Un monde fou, abandonné à son triste sort, attend, sans succès, un taxi sauveur. Elèves, étudiants, fonctionnaires… en sont victimes.
A Masina, les conducteurs des véhicules 207 ont exigé même aux chauffeurs des voitures dites privées d’être solidaires avec eux, car ces revendications les concernent également. Ils ont même menacé de lyncher tout engin roulant qui circulera ce lundi à Kinshasa
MCN Team