Devant une foule des partisans de sa famille politique, l’ex-candidat à la présidentielle a donné le go. Quelques minutes après son arrivée au Rond-point Moulaert dans la commune de Bandalungwa, Ramazani Shadary a décidé lui-même de conduire ses troupes jusqu’à Tata Raphaël.
Les manifestants anti-Kadima défilent ainsi sous les gouttelettes de la pluie, un choix judicieux selon certains. L’initiative de CALCC et MILAPRO est soutenue par les forces politiques du pays. Quelques autres cadres du FCC sont aperçus, en l’occurrence Aubin Minaku, Bruno Tshibala, India Omari et Ferdinand Kamerhe.
Les laïcs catholiques et protestants n’ont pas peiné à raviver la flamme de la contestation. Les manifestants ont plusieurs revendications, notamment la dépolitisation de la CENI, les réformes électorales profondes et la fin de l’état de siège. A cela s’ajoute la suppression de la taxe RAM (Registre des appareils mobiles).
Une foule immense mobilisée à l’appel des CALCC et MILAPRO. Des chants sont entonnés en l’honneur du président honoraire Joseph Kabila.
« Kabila , retourne au pouvoir (…), Kabila depuis que tu es parti, rien ne marche « , scandent-ils. Ils expriment regrets et remords. Certains sont même au bord des larmes. Selon eux, avec Tshisekedi, la situation est tragique.
La parade se poursuit. Au niveau du marché Bayaka, les jeunes pour la plupart, expriment leur désespoir en chantant le tube à buzz de l’orchestre MPR ,« Nini to sali te » (que n’avons-nous pas fait ?) en boucle.
« Le message est clair à travers cette chanson. Avec le pouvoir de Tshisekedi, nous vivons dans l’espoir mais mourrons dans le désespoir, c’est triste », a vociféré un laïc catholique à Ouragan.cd.
Le ciel s’éclaircit, la pluie a pris fin et les contestataires continuent de parader. La circulation routière n’est plus fluide.
Ouragan