« Il faut être Congolais d’origine, c’est-à-dire être né de père et de mère Congolais. Pour éviter d’avoir des stagiaires au sommet de l’État, pour devenir président de la République, il faut avoir été soit député national ou sénateur. Nous avons proposé des prérogatives conformément à l’article 11 de la constitution », précise le député national Nsingi Pululu, qui dépose ce vendredi une proposition de loi modifiant et complétant la loi électorale.
« Ce n’est pas seulement l’accès à la présidence de la République qui est concernée. Même pour être sénateur, il faut avoir été député national ou provincial. C’est toujours pour éviter des stagiaires au niveau du Sénat. Le sénat, c’est la seconde lecture. Donc, une personne qui vient fraîchement d’être commerçant va faire la deuxième lecture alors qu’il n’avait jamais fait la première ! », s’exclame Nsingi Pululu.
Qui reste convaincu que cette proposition est élaborée dans le souci de « professionnaliser l’exercice politique. Le pays est infiltré. C’est pourquoi il faut mettre de l’ordre. Cet ordre ne vient pas du Saint-Esprit. Il viendra de l’homme Congolais né de père et de mère, compétent et soucieux de l’avenir de ce pays. Le Congolais de père et de mère fera mieux ».
L’élu de la Funa revient donc à la charge après l’échec de la loi Tshiani (du nom de son initiateur Noël Tshiani) qu’il a portée. Rejetée par l’Assemblée nationale, cette proposition de loi visait notamment à verrouiller l’accès à la magistrature suprême et à autres fonctions de souveraineté afin que seuls ceux qui sont nés de père et de mère Congolais y accèdent.
Dieumerci Lusakumumu
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