Le procès ouvert lundi 20 décembre à la cour militaire de la Gombe contre les présumés criminels de Olivier Mpunga a fait ses révélations claires et nettes, établissant les responsabilités de chaque personne citée dans ce dossier devant l’instance militaire siégeant en flagrance.

Partant des faits jusqu’à la qualification des infractions, les coupables sont connus et les innocents sont visibles dans cette affaire.

LES FAITS

Accusé de vol de véhicule, M. Olivier Mpunga a été conduit dans les locaux de la DGRPS, après y avoir été acheminé par sa victime, M. Simon Inkamba vers 22 heures.

Après en avoir informé le Colonel MOPEPE qui était souffrant chez lui à la maison, ce dernier l’a orienté auprès de l’OPJ de permanence qui est la personne habilitée à traiter tous les cas nocturnes et en faire rapport aux autorités le matin. Olivier Mpunga sera trouvé mort dans le cachot de la DGRPS le matin du 17 décembre 2021.

Lors de l’instruction, l’Opj Nzita et le brigadier Diamasimbi ont reconnu que le Colonel MOPEPE n’était pas au courant des évènements qui se sont déroulés, en son absence la nuit de la mort de l’infortuné, dans le bureau de l’Opj Nzita. Il n’a été informé de la mort de l’infortuné que le matin sur appel téléphonique de son collègue, le Colonel Gerry. A son arrivée à la DGRPS, le colonel Mopepe a trouvé sur les lieux la Police scientifique qui était à l’œuvre et avait déjà tracé la scène du crime, ainsi que le Magistrat ETO du parquet de grande instance de Gombe. C’est ce dernier qui a ordonné la levée du corps de l’infortuné pour être conduit à la morgue.

L’OPJ Nzita a présenté à ses chefs un rapport indiquant que M. Olivier Mpunga se serait suicidé et en appui, une scène de suicide avait été grossièrement montée dans le cachot avec le corps de l’infortuné placé dans une scène de pendaison.

Le procès-verbal d’audition de l’infortuné n’était signé ni par l’OPJ lui-même, ni par l’infortuné dont il a été mentionné « refus de signer ».

Quant à l’Opj Nzita, lui-même a soutenu qu’il était fatigué la nuit et attendait le signer le matin. Mais l’annonce de la mort de l’infortuné l’a mis dans un état émotif qu’il a oublié de signer.

Au vu de l’évolution des faits, aucune preuve irréfutable ne démontre la participation du colonel Mopepe dans ce crime odieux !

Quand bien même on sait que devant la justice dans un procès, il existe un auteur moral ou intellectuel qui est le cerveau, un auteur matériel qui est l’exécutant et une complice qui est celui qui collabore avec les deux pour apporter une aide sans laquelle la commission de l’infraction sera impossible, dans ce cas plusieurs questions se posent, où situerait la participation du Colonel Mopepe? Est-il classé dans quelle catégorie d’auteur? Pourquoi doit-il répondre des actes de ses subalternes ? La responsabilité pénale est individuelle dit-on! L’Indépendance de la justice militaire est de mise et d’une rigueur pour dire le bon droit.

Certains observateurs pensent que la loi est dure mais c’est la loi, cela signifie que quelle que soit la rigueur, rien ne peut surplomber le bon droit dans ce pays. Que les coupables répondent de leurs actes et que les innocents soient acquittés et les juges militaires auront dit le bon droit. Différemment des juridictions civiles, les juridictions militaires en RDC sont connues par leur rigueur et le sérieux dans le travail. Que la clameur publique n’influence pas le bon droit.

Jean Désiré MUKANZ
Bosolo

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