Le ministre honoraire des relations avec le Parlement et des sports, Jean-Pierre Lisanga Bonganga a invité la communauté internationale à s’impliquer «pour pousser les parties prenantes au processus électoral en RDC à trouver un consensus». Cet opposant au régime Tshisekedi l’a fait savoir à travers d’une déclaration politique, faite au nom de la Dynamique pour une solution de crise (DYSOC) hier mardi 15 février.
Lisanga Bonganga avait écrit aux instances internationales, en l’occurrence l’ONU, l’UA et l’UE, à qui il demande à s’impliquer pour un consensus.
«La DYSOC informe l’opinion tant nationale qu’internationale qu’elle a saisi, par une lettre, les Nations unies, l’Union africaine et l’Union européenne au sujet de la crise politique aigüe qui enchaîne et affaiblit notre pays depuis 2019 et dont la solution passe par l’adoption des reformes consensuelles», a indiqué l’ancien ministre des Relations avec le Parlement.
Dans ce même registre, ce proche de Martin Fayulu rejette l’idée d’un report des élections prévues en 2023, «tel qu’insinué» par le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
«La DYSOC prend acte des aveux les plus complets de monsieur Denis Kadima, président controversé de la CENI de l’Union dite sacrée de la nation, proférés au cours de l’émission Face à face du 11 février 2022 sur Top Congo FM, en rapport avec la feuille de route du processus électoral, constatant l’impossibilité d’organiser les élections dans le délai constitutionnel en 2023, au regard de contraintes liées à la volonté politique avérée du pouvoir en place de planter le décor, en vue d’obtenir le glissement sur le calendrier électoral de 2023. La DYSOC rejette toute idée de glissement même d’une seconde du calendrier électoral de 2023», a déclaré Lisanga Bonganga.
De l’avis du coordonnateur de la DYSOC, «2022 doit être marquée par la promotion et la vulgarisation du testament politique légué au peuple congolais par Etienne Tshisekedi, notamment mettre en place une CENI consensuelle comme aussi une Cour constitutionnelle impartiale, afin de garantir la transparence et la crédibilité des élections, chasser la peur en politique au risque de renier ses convictions et privilégier le dialogue comme voie idoine de règlement des conflits».
Dans sa déclaration, Lisanga Bonganga recommande aux participants au sommet Union européenne – Union africaine qui se tiendra à Bruxelles, les 17 et 18 février 2022, d’exhumer et de requérir toutes affaires cessantes, la mise en œuvre du rapport Mapping sur la RDC et d’écarter tout débat sur la remise en cause des frontières de la RDC, héritées de la colonisation.
«Pour la DYSOC, l’intégrité territoriale de la RDC n’est pas négociable. Le vaillant peuple congolais de l’intérieur comme de la diaspora y veillera jusqu’au sacrifice suprême», a-t-il prévenu.
Dans la foulée, le leader de la DYSOC dit attendre diligemment du gouvernement congolais, «les conclusions des enquêtes ouvertes autour du dossier relatif à l’atteinte à la sécurité de l’Etat, ayant conduit à l’interpellation du conseiller spécial en matière de sécurité du président de la République, au regard des indices sérieux flagornés dans le communiqué publié par la présidence de la République».
Lisanga Bonganga exige, par ailleurs, que la somme de «325 millions de dollars» allouée à la RDC soit effectivement versée par l’Ouganda sans que cela fasse l’objet d’une compensation quelconque entre les deux pays. «Ce montant doit servir réellement entre autres, à l’indemnisation des victimes de la guerre d’agression ougandaise contre notre pays», a-t-il martelé.
Rachidi MABANDU
Forum des as