Félix Tshisekedi réunit les chefs traditionnels Teke et Yaka en conflit de terres
Le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a reçu samedi à la cité de l’Union africaine, une délégation des chefs traditionnels Teke et Yaka, en conflit de terres dans le territoire de Kwamouth, province de Maï-Ndombe.
Cette délégation a été conduite par le grand chef traditionnel Suku, Fabrice Mini Kongo Kavabioko Zombi, mandaté dernièrement par le Président de la République pour servir de médiateur dans le conflit opposant les deux tribus, pour un retour à la paix et à une cohabitation pacifique entre les deux communautés.
Dans sa mission de pacification, le grand chef Mini Kongo dit avoir été informé de la présence d’une main invisible derrière ce conflit qui a occasionné mort d’hommes et d’énormes dégâts matériels. Aussi, a-t-il interpellé la classe politique, notamment les députés de cette partie du pays à « ne pas s’ériger en tireurs de ficelles, pour allumer davantage le feu ».
Pour sa part, la ministre près le Président de la République, Nana Manwanina, qui a accompagné ces autorités traditionnelles auprès du Chef de l’État, a fait savoir que des avancées pour la résolution de ce conflit sont très significatives, ajoutant que le Président de la République, qui s’est impliqué personnellement pour une solution définitive à ce conflit, attend les desiderata des uns et des autres dans un bref délai.
En attendant, tous ces chefs traditionnels ont été sommés de rester à Kinshasa jusqu’à ce qu’ils se mettent totalement d’accord avec la bénédiction du Chef de l’État, Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Origine du conflit
Le conflit Teke-Yaka dans le territoire de Kwamouth est parti, rappelle-t-on, d’un désaccord sur les redevances coutumières notamment le tribut à verser aux « autorités locales » (Teke), par les « non originaires » (Yaka), qui a changé de tournure.
Selon des informations recoupées, les membres de la communauté Teke s’opposent aux Yaka notamment pour avoir installé un chef coutumier, en remplacement d’un autochtone Teke, et pris en otage deux policiers, sur les quatre dépêchés, pour assurer l’ordre public sur le lieu de conflit, au village Dumu.
La Province de Mai-Ndombe a été, auparavant, victime des conflits communautaires fin décembre 2018, dans le territoire de Yumbi. Les violences qui avaient opposé les membres des ethnies Tende et Nunu avaient causé la mort des centaines de personnes et poussé des centaines de milliers d’autres à l’exil au Congo voisin, rappelle-t-on.
ACP