L’année électorale n’offre aucune chance au régime Tshisekedi. Pour l’opposant Moïse Katumbi et son état-major politique, le temps presse et la situation politico-sécuritaire se dégrade. Raison pour laquelle Ensemble pour la République a décidé de se désolidariser du gouvernement de Félix Tshisekedi.

Le pays est malade de sa gouvernance. En réunion avec le comité directeur d’Ensemble pour la République les18 et 19 janvier au siège de la présidence du parti, le président Moïse Katumbi a examiné la mise en œuvre des résolutions de la Convention nationale du parti qui s’est tenue du 19 au 22 décembre dernier à Lubumbashi. Les assises ont également scruté les stratégies du parti pour les élections législatives nationales et provinciales de 2023.

Katumbi juge Tshisekedi incapable de stabiliser l’est

Dans sa communication liminaire, le président Moïse Katumbi a salué et félicité le courage des ministres nationaux et provinciaux qui ont, chacun et chacune, tiré librement les conséquences de la décision du parti de quitter la majorité de l’Union sacrée en démissionnant de leurs fonctions. “Démissionner de son plein gré est non seulement un choix difficile, mais également la plus belle illustration du sens de l’honneur, de l’exemplarité et de la responsabilité des cadres d’Ensemble pour la République”, a dit Moïse Katumbi en éloge à ses camarades ayant quitté le gouvernement. L’ex-Gouv a exhorté tous les membres du parti à s’investir totalement dans la campagne d’enrôlement qui a commencé dans le pays en vue des prochaines élections qui doivent impérativement se tenir dans les délais constitutionnels. “À la suite des discussions, le comité directeur a opté pour parachever la mise en place de toutes les structures du parti afin de mettre Ensemble pour la République en ordre de bataille pour les prochaines élections”, a-t-il prôné.

Sur le plan politique, Katumbi et Ensemble pour la République dressent des constats décevants. Concernant la détérioration de la situation sécuritaire, “Ensemble pour la République condamne les actes de terrorisme qui ont ensanglanté Kasindi, présente ses condoléances aux familles des victimes et appelle tous les Congolais à demeurer solidaires avec cette population meurtrie dans cette dure épreuve”. C’est ici que Moïse Katumbi Chapwe et son parti constatent “l’incapacité du gouvernement à endiguer la violence dans l’est du pays et relèvent l’échec de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu”.

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Non aux discours xénophobes

Concernant la montée en puissance des discours de haine et de racisme à travers l’ensemble du pays et dont se rendent coupables certains officiels congolais, Katumbi et Ensemble pour la République sont scandalisés par l’absence de sanctions à l’endroit des personnalités investies de l’autorité de l’État qui tiennent ces propos racistes et xénophobes. “Cette attitude complaisante est inacceptable et révoltante. Elle illustre la complicité d’État dans la diffusion des discours de haine”, ont-ils dénoncé. Katumbi et Ensemble pour la République promettent d’user de tous les mécanismes et instruments légaux à leur disposition pour combattre ces types de dérives qui ruinent la cohésion nationale.

Les jours du régime Tshisekedi sont désormais comptés

Concernant le pilotage à vue du processus électoral par la CENI et les lenteurs observées dans l’opération d’enrôlement des électeurs, Ensemble pour la République dresse le constat de “carence et de l’opacité du processus d’enregistrement des électeurs dans la première aire géographique“. Le candidat président Moïse Katumbi et son état-major politique soulignent qu’au rythme actuel, “la tenue des élections dans les délais constitutionnels est délibérément sabordée pour exécuter un agenda caché. Le président de la CENI sera tenu responsable du chaos électoral qui se prépare et devra en répondre”, ont-ils prévenu. Ensemble pour la République met en garde le gouvernement à qui incombe l’obligation constitutionnelle de respecter ces délais contre toute manœuvre visant à escamoter des électeurs par un processus d’enrôlement intentionnellement chaotique. À haute voix, ce parti de l’opposition dit “NON” au glissement.

Quel qu’en soit le prix, la durée constitutionnelle des mandats électifs n’est pas une question négociable. Pas une minute de plus ne sera accordée à ceux dont le mandat arrive à terme en décembre 2023, a averti Moïse Katumbi Chapwe, le candidat à l’élection présidentielle de décembre 2023.

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Jeanric Umande
Ouragan

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