A l’instar de l’année dernière, le chef du Gouvernement s’est réjoui d’avoir accompli ce devoir dans le délai constitutionnel.
Le Premier ministre, Sama Lukonde a déposé, vendredi 15 septembre, le projet du budget 2024 au bureau de l’Assemblée nationale. Cette loi des finances publiques est estimée à 40 463 milliards de francs congolais, soit un peu plus de 16 milliards de dollars américains. Elle est en hausse de 24,7% par rapport au budget de l’année 2023 qui était à 32. 453 milliards FC.
Comme les années antérieures, le Premier ministre s’est réjoui d’avoir accompli cette tâche dans le délai constitutionnel. « Je voulais d’abord mentionner que l’obligation 126 de la Constitution, alinéa 3 demande au gouvernement de déposer le projet de budget au plus tard le 15 septembre de l’année qui précède l’année budgétaire « .
S’agissant des priorités, Sama Lukonde a révélé que ce projet de budget met un accent particulier sur le secteur de la défense qui exige qu’il y alloue le plus de moyens possibles. Mais pas que.
Au niveau de la santé, dit-il, le gouvernement veut faire face à la pression de la Couverture santé universelle, avec cette innovation de la gratuité de la maternité et le suivi post accouchement.
Pour ce faire, Sama Lukonde dit avoir alloué suffisamment de moyens pour poursuivre ce programme qui est aussi une obligation comme la gratuité de l’enseignement primaire.
« Nous avons alloué des moyens pour poursuivre le programme de la santé universelle qui est aussi une obligation autant que la gratuité de l’éducation de base. Le reste de moyens par rapport aux différentes réformes engagées avec la diversification de notre économie avec plus de moyens à l’agriculture, pêche, élevage et industrie avec les nouvelles zones économiques spéciales et un accent sur les infrastructures« , a ajouté le chef du gouvernement.
Pour cet exercice, le gouvernement veut s’assurer que dans d’autres secteurs de réformes notamment la modernisation de l’administration publique, qu’il puisse y avoir plus d’inclusion salariale, l’amélioration des conditions salariales des fonctionnaires publics ainsi que la poursuite de l’identification et la maîtrise de la masse salariale.
« Nous voulons aussi nous assurer que dans les autres secteurs des réformes dans lesquels nous nous sommes lancé notamment la modernisation de notre administration publique ou nous devons avoir l’amélioration des conditions salariales de nos fonctionnaires mais aussi cette poursuite qui s’est faite dans la maitrise de la masse salariale « , a conclu le Premier ministre.
De l’avis du Premier ministre, son équipe est engagée à poursuivre le programme de développement des 145 territoires et la réhabilitation des routes de desserte agricole avec le ministère du Développement rural.
« On rappelle que le gouvernement est très engagé sur le Programme de développement local des 145 territoires (PDL-145T). Et avec des assignations précises sur les routes de desserte agricole, avec le ministère du Développement rural, le gouvernement garantit plus de moyens à ces investissements. Cela se situerait autour de 54% ou plus par rapport aux investissements « , a-t-il expliqué.
» Nous n’oublions pas que nous avons aussi reçu des instructions du Président de la République pour le secteur de la recherche. Là aussi pour précéder la diversification de l’économie et nous permettre d’avoir de plus en plus de produits congolais sur le marché. Nous devons donc mettre un accent sur la recherche scientifique, avec 3% du budget total alloué à ce secteur« , a-t-il déclaré.
Ce projet de budget 2024 n’a pas omis le processus électoral auquel des fonds importants sont alloués. Selon le Premier ministre, le gouvernement va garantir pour le début de l’année prochaine, étant donné que c’était une demande de la CENI qu’il puisse avoir aussi les fonds à allouer sur la poursuite du processus électoral, non seulement au niveau local, mais aussi au niveau sénatorial.
« Nous gardons aussi un œil sur la poursuite du processus électoral. Parce que nous souhaitons qu’il soit le plus complet possible. Nous allons avoir les législatives nationales, la présidentielle et les provinciales et une partie des élections locales. Nous allons garantir que pour le début de l’année prochaine, étant donné que c’était une demande de la CENI, que nous puissions avoir aussi les fonds à allouer sur la poursuite du processus électoral, d’abord au niveau local, mais aussi au niveau sénatorial« , a conclu Premier ministre Sama Lukonde.
Didier KEBONGO
Forum des as