Le coup de colère du chroniqueur Alain Foka envers la communauté internationale au sujet de graves crimes de Paul Kagame n’est pas passé inaperçu. Une chronique partagée et planetarisée en quelques heures, tellement elle déballe, révèle et nettoie les tympans des pro et anti-Kigali.

Finalement, le monde a compris. Que la RDC est ce dindon de la farce, la proie qui saigne et dont personne n’a pitié. « Ce n’est pas parce que vous avez un fils qui montre une farouche détermination à toute épreuve qu’on doit le laisser terroriser, écraser et spolier ses frères. On a d’ailleurs l’obligation de défendre ses frères les plus faibles et de les protéger de la violence du plus farouche », interpelle Foka, s’adressant spécialement à celles et ceux qui se sont servis et se servent encore de Paul Kagame pour dépecer, déstructurer, dénaturer et étrangler la RDC. Ferme condamnation sur un ton révolté, d’un panafricaniste exténué et à bout de patience pour une solution durable. Le journaliste dénonce au style direct « le silence des dirigeants du monde entier face à l’agression dont la RDC fait actuellement l’objet de la part du Rwanda niché derrière les rebelles du M23 ».

Alain Foka juge Paul Kagame en totale cohérence avec les idées panafricanistes qu’il dit incarner. Puisque son activisme militaire en République démocratique du Congo est d’une inamicalité méchante et colonisatrice. « Pourquoi cette politique de deux poids, deux mesures au regard de la promptitude que les dirigeants occidentaux ont fait montre pour soutenir l’Ukraine et diaboliser la Russie », se demande-t-il. Le présentateur de la célèbre émission « Archives d’Afrique » sur Rfi trouve immédiatement la réponse : « C’est parce que la communauté internationale croit avoir l’occasion de faire oublier son silence face au génocide rwandais de 1994. Même alors, cela n’est pas l’occasion de se décrédibiliser davantage en faisant semblant de ne pas constater un autre génocide qui se commet sur le sol congolais, qui d’ailleurs est mieux documentée à ce jour », s’indigne-t-il.

Les Congolais ne somnolent plus

Comment les Rwandais pensent-ils réparer tous leurs torts vivement infligés aux Congolais. « Même s’il faille attendre l’après-Kagame, les relations congolo-rwandaises demeureront nerveuses pendant plusieurs décennies encore », estime un écrivain de Kinshasa. Le mal est très profond à telle enseigne que les peuples de deux pays se méfient les uns les autres et se détestent. « Les dirigeants rwandais n’ont jamais tenu compte de l’aigreur de toutes les attitudes civiles et militaires infligées aux Congolais et à ses dirigeants qu’ils insultent à longueur de journée », fait observer un citoyen de la diaspora congolaise. Cette fois-ci, les esprits se sont réveillés. « L’envoûtement collectif a atteint sa date d’expiration ». Le Rwanda aura du mal à se tenir face à la RDC. C’est peut-être la raison pour laquelle le président Paul Kagame veut prolonger indéfiniment son mandat, 20 ans de plus. Question d’échapper à d’éventuelles poursuites dans son pays et à l’extérieur. Car, des plaintes aujourd’hui stockées à charge de Paul Kagame sont en quête d’espace.

Jeanric Umande
Ouragan

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