Au terme de son séjour de travail en République démocratique du Congo, l’administrateur de la Banque africaine de développement (BAD) pour la région d’Afrique centrale, Freddy Matungulu s’est dit satisfait des échanges qu’il a eus avec les autorités congolaises.
Dans une conférence de presse tenue hier, jeudi 7 novembre à Kinshasa, cet expert de la BAD a notamment insisté sur les réformes à mener en RDC pour notamment canaliser les recettes de l’Etat et améliorer les climats des affaires. Freddy Matungulu a rencontré, tour à tour, le président de la République Félix Tshisekedi ; le Premier ministre Sylvestre Ilunga ; la Vice-premier ministre ministre du Plan, Elysée Munembwe ; le ministre des Finances Sele Yalaghuli ainsi que le patronat congolais.
Freddy Matungulua a, avec les autorités congolaises, passé en revue les différents projets congolais soutenus par la BAD et qui sont estimés à 1,5 milliard de dollars américains. Ces projets sont notamment Inga III, le projet Pont-route-rail entre Kinshasa et Brazzaville. Pour cet ancien fonctionnaire du Fonds monétaire international (FMI), il y a une fenêtre d’opportunités qui a été ouverte. « Ces opportunités doivent être saisies à travers les réformes », a-t-il dit. Matungulu dit être informé des engagements des autorités congolaises au sujet de renouement du programme avec le FMI.
Gratuité et l’apport de la BAD
Au sujet de l’accompagnement de la gratuité de l’enseignement de base décrétée par le président congolais, Freddy Matungulu a indiqué que la BAD ne s’est pas encore prononcée sur ce sujet. Rappelant que la gratuité de l’enseignement est d’abord un droit garanti par la Constitution congolaise. Et que l’Etat devrait d’abord renforcer la mobilisation des recettes à travers les régies financières. Avant de se tourner vers les partenaires.
Par ailleurs, Freddy Matungulu a invité le gouvernement a arrêté « les hommages » aux potentialités de la RDC afin de commencer à les transformer en revenus. Il a aussi insisté sur la canalisation des recettes de l’Etat dont la majorité des revenus reste, selon lui, hors circuit des régies financières. Il a tout aussi reconnu qu’il y a un développement important sur le plan politique, mais beaucoup d’efforts restent encore à mener au niveau du système judiciaire, de l’accès aux crédits pour ce qui est notamment du taux d’intérêt appliqué.
Dido Nsapu