« Depuis une année et demi, je suis hors système. (Sony Kafuta) a été mon dauphin. C’est moi qui l’ai présenté. C’est moi qui ai fait sa campagne et il a été élu à plus de 97%. Je l’ai presque imposé », rappelle Bishop Albert Kankienza, ancien président national de l’Église de réveil du Congo (ERC).
Après sa suspension par la majorité des membres effectifs de l’ERC, Sony Kafuta a dénoncé « une crise de leadership. Ils m’ont dit que tu es Muswahili, tu ne peux pas diriger les Balubas. C’est notre pouvoir. C’est ça la réalité ».
Sur TOP CONGO FM, la mort dans l’âme, Albert Kankienza relève que « quand j’ai fait sa campagne, je ne savais pas qu’il était kasaïen? Félix Tshisekedi, Kasaïen, était déjà au pouvoir, pourquoi je l’avais choisi? J’avais privilégié notre amitié ».
Il se dit « énormément surpris qu’un grand évangéliste comme (Sony Kafuta) à qui j’ai beaucoup de respect et de considération, c’est mon ami d’enfance, soit descendu si bas en parlant du tribalisme. Je suis attristé. Ça m’inquiète ».
Albert Kankienza dit ne pas savoir « à quelle occasion, on lui a dit qu’il était Katangais et que c’est le moment de Balubas. S’il dit que c’est moi, qu’il me dise à quel moment je le lui dit, parce que lui et moi, on se voit presque plus ».
Le président honoraire de l’ERC reste convaincu que « je suis un homme des valeurs. Je développe des valeurs chrétiennes. Il aurait pu rester sur le terrain des choses qu’on lui reproche. Je n’ai jamais dit ça et je ne le dirais jamais. Je demande à tous ceux qui ont écouté ces propos de les rejeter. Mon frère a pris une mauvaise direction ».
Aucune ambition de revenir aux affaires
Accusé d’être à la base de la suspension de Sony Kafuta pour revenir à son poste, Albert Kankienza, qui a dirigé cette structure pendant 20 ans, affirme que « je n’ai aucune ambition de revenir aux affaires. Je n’en ai pas besoin. J’ai fait mon temps. Je suis archevêque général de l’Église de réveil aujourd’hui. Ce rang honorifique me suffit. Même si la majorité me le demandait, je déclinerais l’offre ».
Pour l’avis du l’ancien président de l’ERC que Sony Kafuta devrait obtenir pour le vote de Ronsard Malonda à la tête de la CENI, « nos statuts disent clairement que toutes pour toutes les questions majeures, il faut que le président honoraire soit consulté. Ce n’est pas moi qui l’exige. Ça sera aussi pareil pour lui s’il devient président honoraire ».
Bref, « il n’est pas mon ennemi. Nous allons nous retrouver à l’Assemblée générale. Je n’ai aucun problème avec lui ».
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