Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, est attendu ce vendredi 1er octobre 2021 au siège de l’IGF (Inspection Générale des Finances). Selon l’invitation lui adressée à cet effet par le numéro un de ce service, Jules Alingete, il devrait se faire accompagner de son conseiller financier et de son ministre des Finances.

A priori, il s’agit d’un exercice de contrôle qui n’a rien de particulier, puisque plusieurs gouverneurs de provinces, notamment ceux de l’Equateur, du Lualaba, du Haut-Katanga, du Tanganyika, du Haut-Lomami, Maniema, Kwango et Tshopo ont déjà été «checkés». On sait que dans les cercles des mandataires publics, il n’est jamais bon d’avoir les limiers de l’IGF sur son dos. Un bilan sommaire de leurs incursions dans les placards des provinces fait état de plusieurs victimes, notamment Atou Matubuana au Kongo Central, Richard Muyez au Lualaba, Lufungula à la Tshopo, Martin Kabuya au Kasaï Central, Zoé Kabila au Tanganyika, Maweja au Kasaï Oriental, etc.

S’agissant du cas de Gentily Ngobila, il convient de rappeler que l’Inspection Générale des Finances avait déjà fouillé dans ses placards financiers l’année dernière, entre les mois de juillet et août. Compte tenu du fait qu’il était nouveau au poste et que le gros des dossiers noirs relevaient de la gestion de ses prédécesseurs à l’Hôtel de Ville, le contrôle des finances avait été suspendu.

Cette fois, il est question, pour l’IGF, d’enquêter en profondeur. La « patrouilleuse nationale » des finances voudrait, cette fois, voir clair dans tous les actes générateurs des recettes urbaines et connaître leur utilisation. On croit, à cet effet, que Ngabila et ses financiers (ministre et conseiller) devraient donner d’amples explications sur les recettes collectées au titre de l’impôt foncier, des taxes des marchés urbains, des parkings, des salles de fêtes et de spectacles, des funérariums, des terrasses, des restaurants, de la publicité extérieure, d’ateliers de couture, des garages, de briqueterie, des dépôts de braises, maïs, cossettes de manioc, de feuilles de manioc, de patates douces, de courges, de l’environnement, de l’agriculture, de la vignette, de l’autorisation de transport, des actes d’état civil (certificat de mariage, extrait d’acte de naissance, attestation d’inhumation, attestation de bonne vie et mœurs, etc.), etc.

La liste des produits et services commerçables est tellement longue que l’IGF devrait prendre certainement plusieurs jours pour les identifier et évaluer correctement leur hauteur pour la trésorerie urbaine. Le gouverneur de la ville, son ministre provincial des Finances et son Conseiller financier seront-ils en mesure de présenter aux collaborateurs d’Alingete le tableau exhaustif des recettes engrangées depuis qu’ils sont aux affaires et leur affectation ? La question reste posée.

Des méchantes langues lui prédisent déjà le sort de son collègue Atou Matubuana de la province voisine du Kongo Central. Pourquoi ? Nul n’est le sait. Toujours est-il que jusqu’à preuve du contraire, Ngobila et ses collaborateurs chargés des finances urbaines sont couverts par la présomption d’innocence.

Kimp
Le phare

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