La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) dit avoir appris avec « stupéfaction » l’entérinement de la candidature de Ronsard Malonda à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Dans une interview accordée vendredi 3 juillet 2020 à Radio Okapi, le secrétaire général de la CENCO, l’Abbé Donatien Nshole affirme que ce choix consacre la médiocrité des élections de 2023.
« Ce choix a été fait avec beaucoup d’irrégularités, sur base d’un faux document, un procès-verbal qui n’est pas régulier. Ce choix consacre la médiocrité des élections de 2023, croyez-moi, car M. Ronsard a déjà fait ses preuves en tricherie », suppute l’Abbé Nshole, qui pense que « c’est un « grand pas en arrière pour la RDC. »
Selon lui, ceux qui seront en 2023 au Parlement seront de nouveau des personnes nommées, qui n’auront pas de comptes à rendre à la population congolaise.
« Et le peuple congolais continuera à souffrir parce que ceux qui sont là demeureront convaincus que rester au pouvoir, il faut satisfaire leurs parrains », déplore-t-il.
L’Abbé Donatien Nshole dit espérer que le chef de l’Etat utilisera son pouvoir pour ne pas cautionner cette décision.
Il se dit optimiste et appelle la société civile à ne pas baisser les bras, et de mettre tout en œuvre, par des moyens légaux, pour arrêter cette comédie.
L’Assemblée nationale a adopté à la grande majorité de députés présents à la plénière de jeudi 2 juillet le procès-verbal des confessions religieuses portant désignation de Ronsard Malonda comme futur président de la CENI en remplacement de Corneille Nanga.
L’entérinement de l’assemblée nationale intervient alors que plusieurs voix se sont élevées dont celle de l’Eglise catholique, de l’opposition pour dénoncer des ‘’manœuvres’’ orchestrées pour la désignation du nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante, CENI.
Radio Okapi
La Révolution, un rite de passage pour l’affranchissement de la RDC
La mort n’est toujours pas une perte surtout quand elle s’insurge dans le cadre de la sauvegarde des valeurs nobles de sa propre patrie. Quand elle vous surprend dans ce sens, tendez-lui vaillamment la main. Le paysage politique congolais est peint de personnage dont le sacrifice se mire à travers le culte de la nation congolaise. Patrice Emery Lumumba, Etienne Tshisekedi, Laurent-Désiré Kabila et Floribert Chebeya, pour ne citer que quelques-uns, figurent parmi tant d’autres dont les noms sont engravés en lettres d’or dans les annales de l’histoire. S’ils ont succombé en défendant l’image de la RDC, leur charisme se veut une source d’inspiration pour la jeunesse montante. Exister tout en ne vivant pas est devenu le propre du Congolais. Etabli sur un large territoire aux ressources innombrables, le Congolais traine dans une indigence inimaginable. Cette paupérisation n’a d’autres sources que l’aliénation mentale dont les marques se reflètent dans le quotidien de ce peuple. S’étant relégué au second plan, le Congolais ne vaut que ce que les autres veulent qu’il soit. Pourtant, Jésus-Christ en qui les Congolais ont credo n’a jamais hésité un instant pour répudier seul les barbares du Temple de Dieu, la maison de son père. Cette métaphore n’est qu’une façon de démontrer que la liberté s’arrache pour ensuite se faire respecter. Si les Français sont une grande démocratie aujourd’hui, n’est-ce pas grâce au sang que leurs ancêtres ont versé pour mettre à terme, la dictature du roi Louis XIV. George Washington emboita le pas aux Français pour libérer les treize colonies d’Amériques du joug britannique. Les Congolais ne manquent de moyens pour s’adonner à une telle entreprise. Leur oisiveté réside au niveau de la conscience. Colonisé jusqu’à la moelle épinière, les Congolais s’illusionnent en pensant qu’une puissance surnaturelle viendra du ciel pour les délivrer du calvaire dont ils sont l’objet. S’attendre à ce qu’un occupant du type de Joseph Kabila organise une élection libre et démocratique constitue une chimère à éviter. Il n’est pas encore trop tard, et il ne sera jamais trop tard tant que les Congolais sont encore vivants. Les Congolais peuvent récupérer de milliers d’années perdues en améliorant le présent. Pour y parvenir, l’insurrection populaire, sous toutes ses formes, demeure une panacée pour libérer ce géant d’Afrique de son actuel étranglement.