Au cours de la plénière à huis clos tenue hier 11 avril 2022, le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, a fait deux importantes communications. Il s’agit de la démission de Jean-Marc Kabund du fauteuil de 1er vice-président ainsi que de l’attaque par des miliciens ADF du village d’origine du député national Ausse Jackson. A cet effet, il a interpellé les élus du peuple à adopter un comportement responsable et crédible afin d’honorer leur chambre parlementaire.
Pour ce qui est de la démission de Jean-Marc Kabund, Christophe Mboso a rappelé que c’est depuis le 31 mars 2022 que le premier vice-président de l’Assemblée nationale, avait déposé sa démission. Cela a conduit la plénière à prendre acte de la décision de leur collègue Kabund de quitter son poste.
Quant à l’attaque des ADF, Christophe Mboso a fait savoir que le village du député national Jackson Ausse a été attaqué, le lundi 11 avril à 5 heures du matin, par des rebelles ADF en territoire d’Irumu, chefferie de Walikale.
Au sujet du bilan de cette attaque, le président Mboso fait état de 13 personnes tuées, 38 maisons incendiées et le reste de la population en débandade.
Le président de l’Assemblée nationale a clôturé ce chapitre en renouvelant sa foi en la puissance de feu de l’armée nationale pour neutraliser ces criminels. Il a dit espérer que l’armée congolaise prendra toutes les dispositions pour mettre hors d’état de nuire ces terroristes qui continuent à tuer notre population.
Dans un autre chapitre, Christophe Mboso s’est penché sur le rapport de gestion de la Chambre basse. Selon lui, il est temps de rendre compte pour savoir comment ont été gérés les finances, le patrimoine et les ressources humaines.
Il a reconnu que son institution a reçu des fonds du gouvernement. C’est sur tous ces éléments que la présentation sera faite. Ce qui l’a conduit à faire la recommandation selon laquelle une institution doit pouvoir se protéger, se défendre et défendre la dignité de ses membres. Les députés nationaux doivent non seulement garder leur prestige mais aussi le créer et projeter une bonne image auprès de l’opinion, car l’Assemblée nationale est le peuple en miniature.
Pour ce faire, tous doivent se comporter à l’image de ce peuple et pour le faire, l’institution a l’obligation de se mettre dans de bonnes conditions de travail.
Raison pour laquelle chaque député national est tenu de changer de discours. Car, il y a des mots qui ne peuvent pas sortir de leurs bouches en tant qu’élus du peuple. Il y a des écrits qui ne doivent pas se trouver dans les réseaux sociaux, dans les médias, venant d’un élu du peuple.
Yves Kadima
Le Phare