Alors que l’ensemble du peuple Congolais célèbre l’accession du pays à son indépendance, la Société civile de la République Démocratique du Congo a saisi cette occasion pour donner sa position sur les questions de l’heure dans le pays.

La position de cette organisation de la société a été donnée par la voix de son coordonnateur-général, Christopher Ngoy Mutamba et son secrétaire permanent, Jean-Bosco Puna, au cours d’une conférence de presse tenue le 28 juin dernier au siège du Synecat (Syndicat national des écoles catholiques conventionnées), au quartier Kimbangu, dans la commune de Kalamu, à Kinshasa.

Au sujet des arrêts rendus par la Cour constitutionnelle invalidant quelques députés nationaux appartenant pour la plupart à l’opposition politique congolaise, les deux intervenants ont expliqué que la Société civile de la RDC a demandé que le délai de deux mois, reconnu à cette haute cour pour statuer sur les contentieux électoraux, soit pris en compte, afin de respecter la loi.

Agitation autour de nouveaux animateurs de la CENI

Christopher Ngoy et Puna ont, en outre, fustigé la précipitation observée dans le chef de certaines organisations de la société civile qui ont procédé à la désignation de leurs membres pour être les nouveaux animateurs de la CENI (Commission Électorale Nationale Indépendante), institution d’appui à la démocratie dont les dirigeants sont arrivés fin mandat depuis le mois de juin qui vient de s’achever.

A ce sujet, la Société civile de la RDC attend que l’Assemblée nationale convoque, lors de la prochaine session parlementaire, les travaux pour la désignation au sein des organisations de la société civile responsable, de l’opposition politique et de la majorité au pouvoir, de leurs délégués devant faire partie du nouveau bureau et de la nouvelle assemblée plénière de la CENI.

Selon la Société civile de la RDC, «l’Accord FCC-CACH, ne peut pas soumettre le peuple». Cette organisation, à travers ses représentants, déplore le fait que ceux qui ont dirigé le pays pendant 18 ans, sans apporter de solutions au peuple sur le plan social, c’est-à-dire le FCC (Front Commun pour le Congo), multiplient des manœuvres pour empêcher l’actuel Président de la République, Félix A. Tshisekedi, d’asseoir un véritable État de droit que celui-ci ne cesse de prôner.

Elle tient à ce que tous les ministères régaliens reviennent au chef de l’État. Cela pour qu’à travers le ministère de l’Intérieur et celui des Finances, Félix Tshisekedi, à travers le gouvernement, prenne en charge les besoins de la population et donne des réponses appropriées. Concernant le ministère de la Justice, le Président de la République pourra ainsi sanctionner les hors-la loi qui s’étaient distingués sous l’ancien régime.

65 membres pressentis dans la prochaine équipe gouvernementale

A l’exemple d’un chauffeur qui doit conduire un véhicule dont il ne maitrise tous les éléments techniques et qui ne sait pas si le frein, l’accélérateur et les autres leviers de manœuvre sont en bon état, au risque de faire un accident, «Nous ne pouvons par monter dans un tel véhicule, parce que beaucoup d’éléments techniques échapperaient au conducteur», a expliqué Christopher Ngoy Mutamba pour justifier pourquoi sa structure tient à ce que les ministères régaliens reviennent au Président de la République. Selon lui, ce plaidoyer est logique, afin de permettre au chef de l’État d’exercer son plein pouvoir.

L’homme a également fait allusion à la jurisprudence. Car, aucun ministère régalien n’avait échappé au Président de la République sortant dans les différents gouvernements sous ses mandats à la tête du pays. La Société civile de la RDC veut, enfin, que la taille de l’équipe gouvernementale attendue ne soit pas éléphantesque. Car, selon certaines indiscrétions, cette équipe pourrait être composée de 65 membres. Ce qui serait excessif, affirme la société civile de la RDC.

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