Enfin, Paul Kagame déclare sa distanciation politique, idéologique et culturelle avec les Congolais d’expression rwandophone.

Dans sa conférence de presse, il a tenté de se disculper de toute instrumentalisation de la communauté rwandophone du Congo en ces termes : « On essaie de justifier la persécution des rwandophones comme si on persécute les Rwandais, mais en réalité, ce sont les Congolais qui sont persécutés. Quand on arrive pas à vaincre les rebelles du M23 alors on cherche à justifier que c’est dû à l’appui des autres. En quoi le Rwanda est impliqué dans les problèmes des Congolais alors que nous on a réussi à construire la paix et la stabilité chez nous », s’est expliqué longuement le président rwandais.

Ce dossier, longtemps utilisé par Kigali pour manipuler certains congolais rwandophones, n’est plus un argument défendable aux yeux de la communauté internationale. Elle, qui sait que les rwandophones sont bel et bien intégrés en RDC, jusqu’à des fonctions d’État hautement qualifiées.

Le revirement de Paul Kagame est dû à la réponse du gouvernement congolais face aux quelques cas de stigmatisation vite maîtrisés, qui ont été signalés dans certains coins du pays après la prise de Bunagana par les militaires rwandais déguisés M23. Ce qui doit conforter Kinshasa dans l’encadrement politique et légal des nombreuses minorités congolaises, parmi lesquelles figurent justement les rwandophones. La vérité a connue de tous. C’est l’armée rwandaise qui agresse le Congo et non un mouvement rebelle constitué des Congolais d’expression rwandophone comme il le prétend.

Kokolo Jean
Ouragan

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