Quatre ans après sa création, plus rien ne semble marcher au sein du FC Renaissance du Congo. L’équipe de ‘‘Bana Fibo’’ se meurt sous un regard impuissant de ses milliers de supporteurs qui assistent à une guerre de leadership entre ses trois membres co-fondateurs.
En tout cas, le conflit qui oppose l’évêque Pascal Mukuna d’un côté, Roger Nsingi et Antoine Musanganya de l’autre, a atteint des proportions très inquiétantes. Le pasteur Mukuna Pascal a organisé, jeudi 9 août 2018, une assemblée générale ordinaire au cours de laquelle, il a écarté Nsingi et Musanganya de l’équipe, pourtant deux membres co-fondateurs. Quelques heures après, Roger Nsingi a réagi en disant que ce sont des aventures, Mukuna n’a pas droit de convoquer une assemblée générale ordinaire. L’ancien président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa dit trop c’est trop, et promet d’aller avec Mukuna jusqu’à la justice des sports.
L’évêque Pascal Mukuna reproche à Antoine Musanganya et Roger Nisngi de l’inactivité au sein de l’équipe. Ces deux dirigeants membres co-fondateurs de Renaissance du Congo, dit-il, ne sont plus en ordre de leurs cotisations depuis plusieurs mois. Pour Mukuna, ils ont abandonné l’équipe et doivent partir. C’est ainsi qu’il s’est arrangé pour organiser une assemblée générale qui a abouti à l’exclusion de ces deux dirigeants.
Réagissant aussitôt, Roger Nsingi dit que Mukuna veut s’approprier cette équipe, mais il ne réussira pas. La justice sportive doit les départager : « Monsieur Mukuna n’a pas droit de convoquer une assemblée générale ordinaire sans nous tenir informer. Il l’a fait en violation des textes de nos Statuts, spécialement en ses articles 15, 17, 33 et 34. Trop, c’est trop. Je crois qu’à ce niveau ci, c’est la justice sportive qui va nous départager. Dès ce lundi, je vais voir le ministre des Sports, Papy Nyango, le président de la Fédération congolaise de football association (Fecofa), ainsi que tous les dirigeants sportifs. Monsieur Mukuna ne peut s’approprier de cette équipe, et ne réussira jamais. L’assemblée qu’il a convoquée est nulle et sans effet ». Antoine Munsangya ajoute qu’en dépit de divergences, lui n’a jamais cessé de cotiser.
Par ailleurs, il y a lieu de dire que c’est depuis un certain temps que les deux membres écartés n’ont plus parlé le même langage avec le président de l’équipe, l’évêque Pascal Mukuna. Musanganya et Nsingi n’ont jamais cessé d’accuser l’évêque Mukuna de la mauvaise gestion et de vouloir s’approprier de l’équipe qui, à sa fondation, revenait aux supporteurs. Ils ont même initié des démarches auprès du Ministère des Sports et de la Fédération congolaise de football association (Fecofa) pour obtenir leur droit conformément aux règlements et statuts du club qui leur donne une part de 25 % chacun. Pendant que ces démarches sont en cours, Mukuna va plus loin, en organisant une assemblée pour les écarter carrément.
Pour rappel, FC Renaissance du Congo a été créé en 2014 par Antoine Musanganya, Pascal Mukuna et Roger Nsingi respectivement, à l’époque ancien président du Daring Club Motema Pembe (DCMP), et administrateurs du club sous le nom de Cercle Sportif Imana. Il deviendra FC Renaissance du Congo après la fusion avec le club de Jogari du président Innocent Kibundulu pour prendre part au championnat de l’Entente provinciale de football de Kinshasa (Epfkin).
Guy Elongo
La Prospérité / MCP