Durant quatre jours, l’opinion était restée braquée sur le sort de l’aéronef de marque russe, à savoir l’Antonov qui avait crashé dans le ciel congolais en provenance de Goma où avait séjourné le chef de l’Etat en mission dans cette partie très chaude de la République.
Des bruits non vérifiés avaient circulé sur les réseaux sociaux annonçant que Fatshi devrait en principe cet avion pour rentrer dans la capitale.
Il y a aujourd’hui trois mois que cet aéronef fou avait disparu des radars des différents aéroports de la Régie des Voies Aériennes et le crash n’a pu être déclaré que deux jours plus tard grâce à des habitats de la localité de Kole, dans la province du Sankuru.
Dans pareil cas, les services d’investigations saisis par les compagnies aériennes descendent sur les lieux du crash pour procéder aux enquêtes nécessaires en vue d’établir les causes de cet accident. Depuis lors, aucune des deux boîtes noires de l’appareil n’ a été retrouvées. Qu’en serait-il si le crash en question avait eu lieu dans l’un des nombreux grands cours d’eau aussi variés et disparates en Rdc ? Les enquêtes auraient pris tout un siècle.
Crashes célèbres
Si la compagnie aérienne Air Zaïre a toujours été vantée et citée en exemple pour n’avoir jamais connu de crash, l’apparition des aéronefs d’origine russe ou ukrainienne de marque « Antonov » a endeuillé le pays avec des crashs tout aussi répétitifs que mortels. Témoin : le crash de l’Antonov fou du quartier Kingasani avec un bilan tragique des victimes ensevelis dans les rues et leurs maisons, notamment des enfants et adultes, ainsi que des passants.
Bien avant, le 08 janvier 1996, le crash d’un autre Antonov survenu au marché Simba Zigida au décollage à cause de la surcharge n’avait pas pu décoller et s’était mis à raser une grande partie du marché. Le bilan fut très lourd au moins 500 morts, le marché rasé, des marchandises calcinées, les étalages pleins de sang et des restes des corps éparpillés.
On a constaté que les services des investigations en cas d’accidents aériens ne disposent ni des infrastructures adéquates à ce sujet encore moins du personnel formé. D’où l’absence criante et désobligeante des rapports que devraient établir des experts scientifiques et techniques. Il en est de même jusqu’à ce jour.
On ne connaitra peut-être jamais les causes du crash survenu à cet aéronef transportant des agents de la présidence de la République dont on vient de retrouver, deux mois après, des restes des corps dans les environs de la localité de Kole dans la province du Sankuru. Or, selon toujours les mêmes réseaux sociaux, le crash en question est survenu pendant la journée sur un terrain ouvert et plat. Qu’en serait-il si le dit crash serait survenu la nuit et dans un des nombreux cours d’eaux que compte le vaste territoire congolais aux dimensions d’un continent et dépourvu des voies des communications et des moyens des transports aériens adéquats.
Le Phare