Contrairement à Augustin Kabuya qui l’accuse de garder une dent contre Jean-Marc Kabund qui lui aurait empêché d’accéder au poste de directeur de cabinet adjoint du chef de l’Etat, le député provincial et cadre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), maître Peter Kazadi soutient que son « combat n’est pas celui des postes ».

« Eberande a été proposé pour être directeur de cabinet et non directeur de cabinet adjoint. A l’UDPS, nous avons un principe, lorsque le président est kasaïen celui qui vient après doit être d’une autre province. Donc étant kasaïen, j’étais déjà éliminé. », a-t-il souligné avant de rappeler « le président l’avait aussi fait savoir en son temps qu’il ne va pas nommer les élus [UDPS] ».

Au cours d’une conférence qu’il a organisée ce vendredi 1er novembre, l’élu de la commune de Lemba a affirmé que ce qui l’oppose au président intérimaire de son parti, Jean-Marc Kabund ainsi qu’à Augustin Kabuya, secrétaire général de ce même parti, c’est plutôt un problème de droit parce que, soutient-il, « la loi sur le parti politique et les statuts de l’UDPS ne permettent pas aux intérimaires d’engager le parti ».

A l’en croire, faute d’un dialogue en interne, il était obligé d’étaler le dimanche dernier sur la place publique les problèmes internes du parti.

« Il se fait malheureusement que les tentatives de dialogue d’alcôve ont été rejetées avec arrogance et mépris par certains de nos collègues qui se sont accaparés de la direction de notre parti. Dans ce contexte, le seul moyen qui restait pour nous faire entendre et dénoncer le diktat de la minorité au sein du parti était de crier fort au risque d’alerter le voisin », explique maître Peter Kazadi.

Et de poursuivre : « Bien que détenant les informations sensibles, susceptibles de nuire à leur carrière politique [Kabund, Kabuya], je me refuse d’agir comme eux. Proche du président de la République, la décence m’interdit de me rabaisser à ce niveau », a-t-il déclaré devant un parterre de journalistes avant de lancer des piques à Augustin Kabuya, « c’est mon frère, je connais donc ses limites ».

Daniel Aloterembi / Djodjo Vondi
MCP

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