Le Coordonnateur de l’ASBL « Centre de Réflexion Juridique de la Lutte contre l’Impunité (CRJLI), Franck Kalolo a traduit en justice le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire Thomas Luhaka.

Dans sa plainte datée du 8 janvier 2020 et adressée au Procureur général près la Cour de Cassation, il accuse le ministre Luhaka d’avoir pris une décision « inique » et « intentionnelle » qui porte atteinte à l’article 180 du Code pénal congolais, en suspendant jusqu’à nouvel ordre les activités académiques à l’Université de Kinshasa (UNIKIN), ordonnant le déguerpissement des étudiants habitant les homes endéans 48 heures et brandissant la menace de la police en cas de non respect de cet ordre.

Outre ce motif, selon le coordonnateur de CRJLI, le patron de l’ESU a aussi violé la Constitution en son article 29.

Par ailleurs, Me Kalolo s’inquiète du sort des étudiants venus de l’intérieur du pays et de l’étranger qui n’ont pas des familles d’accueil à Kinshasa.

Au regard de ces faits, Me Kalolo demande au Procureur général près la Cour de Cassation de s’impliquer pour l’annulation de cette décision et de sanctionner le ministre Luhaka, conformément à la loi et à la justice.

Après les dégâts humains et matériels enregistrés suite aux manifestations des étudiants de l’UNIKIN contre la majoration des frais académiques, le gouvernement, par le biais du ministre de l’ESU, a suspendu jusqu’à nouvel ordre les activités académiques au sein de cette institution universitaire.

L’exécutif national a également accordé un ultimatum de deux jours mardi dernier, à tous les étudiants logés dans les homes de quitter le site académique pour laisser la place à l’identification des vrais étudiants.

Merveil Molo

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