Le député national Delly Sesanga a demandé et obtenu, hier mardi 22 mars, la suspension du débat sur la pétition de révision constitutionnelle dont il est co-auteur.
L’élu de Luiza motive sa démarche par le fait qu’une mesure d’état de siège a été décrétée sur une partie du territoire national, ce qui ne permet pas de discuter de la révision constitutionnelle conformément à l’article 219 de la constitution.
Cette pétition de révision constitutionnelle, introduite en décembre 2020, avait été co-initiée par les députés Delly Sesanga, Jean-Marc Mambidi et Simon Mputu Mulamba.
Au total plus de 100 000 signatures avaient été récoltées.
Des personnalités de l’Union sacrée, ont récemment insisté pour le changement de la Constitution avant les prochaines élections et étendre notamment de à 7 ans ou encore instaurer le suffrage indirect, avec la notion de grands électeurs. Fervent défenseur de ce changement de la Constitution, le député Mbikayi souhaite le basculement vers un régime présidentiel et un passage de la durée du mandat de 5 à 7 ans. Parce que, dit-il, «les élections coûtent très chers, si on passe à 7 ans, on pourra minimiser le coût des élections. Mais aussi, cinq ans ne nous paraissent pas suffisants pour pouvoir entamer un programme et l’achever. Chez nous en Afrique, les régimes sont toujours présidentiels, même si sur le papier, c’est semi-présidentiel. »
Cet ancien opposant ayant basculé dans le camp de Joseph Kabila puis celui de Félix Tshisekedi, ne s’arrête pas là. Il propose que cette révision soit soumise au référendum le jour même des prochaines élections générales censées se tenir en 2023.
Des propositions dénoncées par nombre d’observateurs qui y voient une volonté manifeste pour ces alliés de Fatshi tenter d’instaurer un régime autoritaire.
Sans présager de l’issue des débats à l’hémicycle sur le sujet, Sesanga et l’Envol bloquent l’initiative des députés USN. A moins que le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, lève l’état de siège décrété le 6 mai 2021.
Mais là-dessus, le Président de la République ne transige pas. Dans son discours prononcé, le 21 septembre à la 76ème Assemblée générale de l’ONU à New-York, le Chef de l’Etat avait indiqué que «l’état de siège instauré depuis mai dernier dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu ne sera levé que «quand les circonstances qui l’ont motivé disparaîtront».
Didier KEBONGO
Forum des as