Les politiques congolais sont témoins depuis quelques temps d’une succession de déchéance aussi bien dans les gouvernements provinciaux que les Assemblées provinciales.
Cependant, la destitution du gouverneur du Tanganyika ce jeudi 06 mai ne laisse pas indifférents certains d’entre eux qui dénoncent la procédure arbitraire ayant conduit à la destitution de Zoé Kabila, frère de l’ancien président Joseph Kabila.
Pour le député national Moïse Nyarugabo, la cour constitutionnelle doit réhabiliter le gouverneur du Tanganyika comme cela a été le cas pour d’autres.
“Retenir un Gouverneur à Kin, faire passer la motion sans réponses aux questions, ni moyens défenses aux accusations est une atteinte aux droits fondamentaux. J’espère que la Cour constitutionnelle va le réhabiliter comme pour tous les autres. Si non l’état de droit est en danger”, a tweeté Moïse Nyarugabo.
La conseillère en communication de Joseph Kabila, Barbara Nzimbi, dans un tweet note ”qu’en refusant d’adhérer à l’union sacrée @zoekabila devient l’exemple de la dignité pour ceux qui continuent de subir des coercitions continuelles du gangsterisme”.
Du côté de la société civile, le président de l’Association africaine de défense des droits l’homme (Asadho) soutient que le ”règlement des comptes, l’arbitraire et le fanatisme doivent être écartés de la vie politique, si on veut vraiment construire un État de droit”, a écrit maître Jean-Claude Katende.
Plébiscité meilleur gouverneur par l’institut de sondage Les Points en 2020, Zoé Kabila qui se trouve à Kinshasa a été destitué ce jeudi par 13 députés provinciaux sur les 25 présents à la plénière.
Daniel Aloterembi
Media Congo Press