Une affaire de détournement de 232.500 dollars américains, fruit des frais payés par la société « Mbanza Wood » pour l’acquisition d’une concession forestière dans la province de la Tshopo, a éclaté en fin de semaine dernière au ministère de l’Environnement et Développement Durable. Ladite concession devait servir à l’exploitation des bois d’œuvre. C’est la ministre Eve Bazaiba Masudi qui l’a révélé aux médias, après avoir reçu, en date du 04 décembre 2021, une lettre de protestation de l’Administrateur général de « Mbanza Wood », Makilanda Frederico Walamba Pinnock, accusant des membres de son cabinet d’avoir escroqué sa société avec des documents déclarés faux au niveau de son Secrétariat général.
La ministre soutient avoir saisi elle-même le Parquet général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe en vue de procéder à l’arrestation et à l’audition des présumés coupables, à savoir son Directeur de Cabinet, son Directeur de Cabinet Adjoint, sa Conseillère en charge des Forêts et Tourbis, ainsi que tous les complices impliqués dans le dossier.
Les incriminés, actuellement aux arrêts, sont accusés de faux et usage de faux ainsi que d’abus de confiance. Alors que l’affaire se trouve encore au niveau de l’instruction pré-juridictionnelle, les avocats du Directeur de cabinet à l’Environnement et Développement Durable ont donné de la voix le week-end dernier, affirmant que ce dernier serait victime d’une cabale montée contre lui par la Conseillère aux Forêts et Tourbis, qui serait l’auteur du vrai-faux document ayant octroyé, pour 232.500 dollars américains, la concession forestière n° 46/11 rétrocédée à l’Etat congolais par la Compagnie Forestière et de Transformation (CFT).
A en croire une correspondance parvenue aux médias et datée du 03 décembre 2021, le Directeur de cabinet de la ministre de l’Environnement et Développement Durable, Yves Kitumba Lubada, indique avoir été saisi, en date du 08 juin 2021, par l’Administrateur général de « Mbanza Wood », d’une demande d’exploitation des bois d’œuvre dans une concession forestière située dans la province de la Tshopo.
Dans le souci de clarifier les choses, il avait fixé rendez-vous à l’expéditeur à la date du 06 décembre 2021. Alors que le dossier n’aurait pas encore été finalisé, il est surpris d’apprendre qu’il serait au cœur d’une escroquerie de la somme de 232.500 dollars américains au préjudice de la société « Mbanza Wood ».
Que dire de ce nouvel élément intervenu dans le dossier ? Les observateurs pensent qu’à ce stade des allégations qui commencent à courir dans tous les sens, il appartient à la justice de mener des investigations sérieuses afin d’établir les responsabilités des uns et des autres avant d’engager, si besoin est, des poursuites judiciaires contre les présumés coupables.
Kimp
Le Phare