En République Démocratique du Congo, le mouvement citoyen la Lucha dénonce un acharnement judiciaire à l’encontre de ses militants. Deux d’entre eux : Parfait Muhani et Ghislain Muhiwa étaient en procès hier vendredi, devant le tribunal militaire de garnison de Goma, pour diffamation à l’encontre de la Première dame.

Parfait Muhani et Ghislain Muhiwa sont notamment poursuivis pour diffamation par la Première dame après avoir dénoncé le détournement de l’aide humanitaire destinée aux sinistrés de l’éruption du volcan Nyiragongo en juin dernier par des personnes agissant au nom de la fondation Denise Nyakeru Tshisekedi. Arrêtés cet été, leur avocat demande leur remise en liberté provisoire.

Stewart Muhindo, un membre de LUCHA était présent lors de l’audience de vendredi et remet en cause l’équité du procès, au micro de Christina Okello, de la rédaction Afrique.

« Dans notre dénonciation, nous n’avons cité personne individuellement. Nous avons cité la fondation, qui est une personne morale, et on ne peut pas poursuivre quelqu’un d’imputation pour effet. Mais là, plutôt que de mener les enquêtes au niveau de la fondation pour dénicher les personnes qui commettent les actes de détournement, la fondation de la Première dame s’est acharnée contre nos camarades.

Elle a utilisé les services de l’État pour arrêter Ghislain Muhiwa et Parfait Muhani dans des conditions contraires aux lois de notre pays. Cette arrestation et cette très longue détention sans procès, montrent aussi les dysfonctionnements de la justice pendant l’état de siège, dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

On voit là des civils qui sont arrêtés et qui sont détenus pendant de longues périodes et qui doivent comparaître devant des juridictions militaires, alors qu’ils ne sont pas suffisamment nombreux et libres pour assurer un procès juste, rapide et équitable ».

La prochaine audience se tiendra le 12 novembre prochain

RFI

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