Au lendemain de l’élection de gouverneurs au Kongo Central, des voix s’élèvent pour décrier la corruption qui a élu domicile au sein de l’Assemblée provinciale.
D’après Eugène Diomi Ndongala, l’un de candidats malheureux, « les grands électeurs ont monnayé leurs voix contre des espèces sonnantes et trébuchantes, allant de 20.000 à 50.000 dollars voire plus ».
Dépité par cette pratique qu’il fustige, Eugène Diomi Ndongala a déposé sa plainte auprès du Procureur général près la Cour d’Appel du Kongo Central pour «corruption à grande échelle à charge des députés provinciaux ».
Dans sa correspondance émise le samedi 7 mai dernier, le plaignant demande au Procureur général de se saisir de ce dossier « pour ouvrir une action publique quant à ce».
Diomi Ndongala estime que «ces faits jettent un discrédit sérieux sur la régularité de cette élection et sont constitutifs de l’infraction de corruption, prévue et punie par l’article 147 et suivant du Code pénal congolais« .
Aligné parmi les 22 candidats à la course au gouvernorat du Kongo Central, Diomi Ndongala promettait d’ériger une autoroute sur la Nationale n°1, pendant son mandat, s’il arrivait à être élu.
Dans un point de presse qu’il a tenu à Matadi, Diomi a demandé au chef de l’Etat d’annuler ces élections. Dans le cas contraire, dit-il, il s’attend à rendre la province ingouvernable, en demandant à la population de multiplier de marches de protestation.
Yves KALIKAT
Forum des as