Selon la chaine flamande belge VRT, la justice congolaise, plus particulièrement le Parquet Général de la Cour d’appel de Matete à Kinshasa, avait fait une demande d’entraide judiciaire en envoyant à Bruxelles au mois de septembre dernier une commission rogatoire internationale afin d’enquêter sur la utilisation par Félix Tshisekedi, candidat proclamé vainqueur de l’élection présidentielle par la CENI, d’une fausse attestation de diplôme au moment de son dépôt de candidature auprès de cette Commission électorale… une mission prise très au sérieux par la justice belge qui aura enquêté et remis son rapport.
Les rumeurs sur le dépôt d’un tel document ont fait couler beaucoup d’encre ces dernières semaines. Les autorités de tutelle de l’ICC, une haute école bruxelloise, avaient affirmé que Félix Tshisekedi n’avait pas terminé avec fruit ses études au sein de l’institut. Mais avait-il fait valoir un faux diplôme à la présentation de sa candidature ?
Félix Tshisekedi, par le biais de son porte parole, a nié s’être prévalu de ce diplôme fictif. Mais l’enquête qu’ont mené nos confrères de la VRT semble montrer le contraire.
Toutefois, d’après la chaine flamande belge VRT, la justice congolaise avait transmis une demande d’aide judiciaire aux autorités belges, en septembre dernier. Objet: déterminer l’authenticité du diplôme belge de Félix Tshisekedi. La justice belge a donc mené son enquête, et conclu que le document incriminé était un faux.
L’enquête publiée par la VRT montre donc que la justice congolaise s’est bien intéressée à un document présenté par Felix Tshisekedi comme diplôme.
Est-ce que ce document a bien été remis au moment du dépôt de candidature de Felix Tshisekedi ? Et si ce n’est pas le cas, pourquoi la justice belge a-t-elle reçu une demande d’enquête sur ce dossier de la part des autorités congolaises ?
La question reste posée. Le porte parole de Felix Tshisekedi, Louis D’or Ngalamulume, nous réaffirme que Félix Tshisekedi n’a jamais remis aucun diplôme au moment de son acte de candidature auprès de la CENI. Il aurait uniquement fait valoir ses acquis professionnels, et présenté, comme l’autorise la loi, la preuve de 5 ans d’expérience de travail et dans le domaine politique. Pour Louis D’or Ngalamulume, cette accusation est un montage de toutes pièces.
Toujours selon la chaine belge, tant le ministre des Affaires étrangères belge, Didier Reynders, que son homologue de la Justice n’ont voulu s’exprimer sur le travail de la justice belge dans ce dossier. Ce dernier est en effet un peu trop sensible. Leurs porte-paroles confirment cependant que la justice belge a aidé ses collègues congolais à leur demande, rapidement et suffisamment.
La Cour constitutionnelle congolaise doit normalement statuer samedi sur le recours introduit par Martin Fayulu, candidat perdant aux élections congolaises. Si elles sont validées, Felix Tshisekedi devrait être investi président de la RDC mardi 22 janvier.
RTBF / MCP