Je ne ménagerai aucun effort pour répondre à l’appel de la patrie derrière le chef de l’Etat Félix Tshisekedi, a-t-il affirmé.
Parlant du forum sur la réconciliation des Katangais, ce proche de Laurent Désiré Kabila a affirmé que la véritable réconciliation est celle du peuple avec lui-même; non pas celle des politiciens qui ont des intérêts politiques divergents. » Je ne porte pas sur mes mains le sang Mzee, à qui je suis resté fidèle et loyal jusqu’à la mort et même après celle-ci ». C’est la déclaration faite par le colonel Eddy Kapend, hier mardi 17 mai, à l’occasion de la commémoration de la journée nationale » de la Révolution et des Forces armées de la République démocratique du Congo », journée qui marque le renversement du régime de Mobutu par Mzee Laurent Désiré Kabila.
C’est la première fois qu’Eddy Kapend parle depuis sa sortie de prison. Il n’a pas choisi le 17 mai par hasard. C’est justement parce que c’est la date de la « libération de la RDC par Mzee Laurent Désiré Kabila » dont il était l’un des lieutenants jusqu’à son assassinat le 16 janvier 2001 et qu’il affirme avoir servi avec loyauté et fidélité jusqu’à la mort.
Devant la presse, il a affirmé que l’opinion a été trompée et lourdement manipulée par les ennemis du peuple congolais pour cacher la vérité et le sacrifier au sujet de l’assassinat de celui qu’on a surnommé, non sans raison, de « soldat du peuple » .
« Quand je regarde ce que j’ai vécu gratuitement en prison où j’ai été en réalité un homme mort, qui a survécu par la grâce de Dieu tout puissant, je ne peux que remercier l’instrument que le Très Haut a utilisé pour me sortir de là, j’ai cité, le président Félix-Antoine Tshisekedi » , a-t-il déclaré.
PRÊT À SERVIR LA NATION SOUS L’AUTORITE DE FATSHI
Du haut de sa riche expérience dans l’appareil sécuritaire du pays, le colonel Eddy Kapend a exprimé sa disponibilité à servir sa nation, derrière la vision du président de la République et chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi, à prêter mains fortes aux efforts déployés par ce dernier pour pacifier la RDC en général, particulièrement sa partie Est.
« En ce qui me concerne, je ne ménagerai aucun effort pour répondre à l’appel de la partie, derrière le chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, dont la volonté ne fait l’ombre d’aucun doute, pour sortir le pays de l’insécurité qui sévit à l’Est, consolider l’unité du pays afin d’engager le pays dans l’exaltante œuvre de la réconciliation nationale » , a-t-il indiqué.
AUX KATANGAIS, PAS DE RÉCONCILIATION SUR FOND DES AGENDAS POLITIQUES
Parlant du forum sur la réconciliation des Katangais qui se tient actuellement au Haut Katanga, l’ancien membre de la sécurité rapprochée du feu président Laurent Désiré Kabila a affirmé que la vraie réconciliation est au niveau national, pas réduite à une province. Il a mis en garde contre une réconciliation sur fond des calculs politiciens.
« La véritable réconciliation est celle du peuple avec lui-même dans toute sa diversité socioculturelle; non pas celle des politiques qui ont des intérêts politiques divergents. Des politiques qui ont des agendas cachés ne peuvent pas aider à reconstruire une réconciliation véritablement nationale. Ils se nourrissent des divisions populaires pour régner sur les communautés » , a-t-il fait remarquer.
Avant de clore son propos, Eddy Kapend a proposé que le forum sur la réconciliation des Katangais qui se tient à Lubumbashi du 17 au 19 mai puisse élargir son thème et le reformulant de la manière suivante : « Frères et sœurs un jour, frères et sœurs toujours, avec tous les Congolais ». Une façon pour lui d’insister sur l’unité nationale, plutôt que celle d’une communauté donnée.
20 ANS DE PRISON
Arrêté et jeté à la prison centrale de Makala au lendemain de l’assassinat de Mzee Laurent Désiré Kabila en 2001, Eddy Kapend a recouvré la liberté le 8 juin 2021, à la faveur d’une grâce présidentielle du président Félix-Antoine Tshisekedi signée au mois de décembre. Condamne à la peine capitale, le 7 janvier 2003, pour « attentat, tentative de coup d’État, complot, association de malfaiteurs, disparition d’armes de guerre, abandon de poste, trahison « , Eddy Kapend a passé 20 ans en prison avant sa libération.
Après sa sortie de la Prison, il s’est réservé de toute déclaration dans les médias, voulant s’offrir une certaine retraite avant de retrouver l’énergie nécessaire pour se relancer et servir son pays la RDC dans le domaine qu’il affectionne tant qu’est la sécurité et la défense.
La grâce présidentielle de Félix Tshisekedi libérant Eddy Kapend et consorts a été accordée quelques semaines seulement après la rupture officielle de l’accord politique qui le liait à son prédécesseur, Joseph Kabila, le fils de Laurent-Désiré Kabila. La libération des individus condamnés pour l’assassinat de ce dernier constituait jusque-là une ligne rouge à ne pas franchir.
Orly-Darel NGIAMBUKULU
Forum des as