Nonobstant l’impressionnante armada en termes de moyens logistiques, déployés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), pour le transport des matériels et kits électoraux à travers toute la République, plusieurs acteurs politiques demeurent encore septiques quant à l’effectivité de l’organisation des élections, le 23 décembre 2018.
Ceci, à cause des questions liées notamment, au refus de la machine à voter, aux 16,6 % d’enrôlés sans empreintes, aux mesures de décrispation pour lesquelles un consensus est loin d’être trouvé. Cependant, la Ceni et la Majorité au pouvoir tiennent mordicus à aller aux élections avec la machine à voter, le 23 décembre prochain.
Face à ces différentes contestations qui s’apparentent en une colonne de feu plantée devant un peuple innocent, le Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSA), sous la conduite de son président, Joseph Olenghankoy Mukundji, tente de calmer les ardeurs des uns et des autres en vue d’un atterrissage en douceur d’un processus que d’aucuns souhaitent crédible, transparent, apaisé et inclusif.
A cet effet, le président du CNSA, accompagné du rapporteur Valentin Vangi, a entamé hier, jeudi 1er novembre 2018, un travail marathon d’itinérance ou consultations auprès des acteurs majeurs afin de trouver des solutions idoines qui puissent satisfaire tout le monde et éventuellement, dissiper la crise.
Ce travail l’a conduit à la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), au Centre interdiocésain où il a rencontré l’abbé Donatien Nshole, secrétaire général. Rien n’a filtré de ces entretiens car, la primeur est réservée à la plénière du CNSA, à en croire le rapporteur du CNSA.
Par ailleurs, en sa qualité d’acteur politique majeur de la scène politique congolaise, le directoire du CNSA, s’est auparavant entretenu avec Adolphe Muzito, Premier ministre honoraire et candidat à la présidentielle de 2018, invalidé par la Cour constitutionnelle.
C’était au restaurant Zamani de la Gombe dans l’enceinte du complexe commercial Elaïs. Un entretien du reste, très fructueux, selon Valentin Vangi.
En outre, faudra-t-il rappeler que l’agenda du CNSA, cet organe régulateur de l’Accord de la Saint Sylvestre prévoit de rencontrer les responsables des institutions et acteurs politiques majeurs en vue de pouvoir apporter un peu d’eau dans leur vin et faciliter le déroulement sans casse du processus électoral.
La Prospérité