« Toutes les conditions sont réunies pour l’organisation des élections. Il faudra donc se préparer en conséquence », a dit Steve Mbikayi aux militants et cadres du Parti Travailliste le week-end dernier. Loin du terrain des disputes politiciennes et autres calculs autour des élections prévues le 23 décembre 2018, au PT de Mbikayi, l’élan vient d’être donné pour se préparer à affronter les urnes.
Aucune déviation n’est envisagée au Parti Travailliste par rapport aux joutes électorales projetées pour ce mois de décembre par le calendrier électoral publié par la CENI le 5 novembre 2017.
Mbikayi donne le ton et rassure
L’initiateur du PT a indiqué que le Gouvernement, auquel il fait partie, a la volonté de financer la Commission Electorale Nationale Indépendante pour l’organisation des élections à tenir dans le respect de l’almanach électoral dévoilé. Du coup, au Parti Travailliste, l’heure n’est plus au discours.
Steve Mbikayi, se voulant visionnaire, a donné des orientations pour la victoire lors des prochaines élections. Le ton est donné au PT. Preuve ? Une coordination chargée du processus électoral a même été créée.
Face aux sceptiques de la tenue effective des élections ce 23 décembre 2018, Steve Mbikayi rassure. « Pour qu’il y est élection, il faut des moyens et la CENI ne s’est jamais plein parce que chaque mois elle reçoit de l’argent. Lors de nos différentes réunions au Gouvernement, le Chef de l’Etat nous dit toujours d’être prêts pour les élections. Donc, il y aura bel et bien élections. Il y a des signes qui ne trompent pas. Il vous suffit de voir même le parti au pouvoir qui met tout en œuvre pour gagner les élections. Voilà pourquoi, j’ai mis sur pied une coordination qui va s’occuper des élections », a-t-il révélé.
« Ceux qui font des marches sont des gens qui ne sont pas prêts pour les élections »
Au sujet des contestations incessantes d’une certaine frange de l’opposition, l’Autorité morale du PT répond : « En 2006, il y a eu des contestations, il y a des gens qui s’étaient mis en marge des élections, ceux qui étaient prêts ont participé. Je ne pense pas qu’on puisse bloquer les élections parce qu’il y a quelques personnes qui ne sont pas prêtes pour aller y participer».
Par ailleurs, Steve Mbikayi pense que ceux qui multiplient les appels aux marches ne sont pas prêts pour les élections. « Quand il y a des marches, c’est démocratique, mais il faut marcher avec une raison objective. J’aurai pu comprendre leur démarche si jamais la CENI n’était pas financée ou si on se rendait compte que le calendrier n’était pas respecté. Apparemment, ceux qui font des marches sont des gens qui ne sont pas prêts pour les élections. La meilleure façon de changer des régimes, c’est d’aller aux élections et si on se rend compte que l’Accord n’est pas appliqué, la meilleure façon c’est de demander l’évaluation de l’Accord par tous les signataires, ce n’est pas allé dans les rues pour tricher. On triche avec l’église. Ceux qui font des marches n’ont qu’à appeler les congolais les jours ouvrables pour faire des marches. Il ne faut pas tricher, détourner des fidèles qui vont prier pour les amener à la marche », a-t-il expliqué.
Coordination électorale
Pour démontrer que le Parti Travailliste est prêt pour les élections, Steve Mbikayi a mis en place, séance tenante, une coordination chargée du processus électoral. Il déclare que « cette coordination est également chargée de gérer le parti pendant cette période électorale ».
Réagissant à la possibilité d’un autre dialogue, Steve Mbikayi pense qu’« il y aura toujours des mécontents. Si on veut toujours aller au dialogue parce qu’il y a quelques personnes qui veulent être au Gouvernement, surtout qu’on ne peut pas faire un gouvernement de plus de 300 personnes, il y aura toujours des mécontents. Alors, s’il faut chaque fois aller au dialogue, alors je crois que ça sera chaque année. Il y aura toujours des gens qui vont contester, il y aura toujours des gens qui seront contre ce qu’on va faire. Alors nous n’allons pas stopper le processus électoral pour attendre ces gens-là, mais je sais que tout le monde va participer », a-t-il conclu.
Kevin Inana
La Prosperité