La fondation Westminster, une organisation financée par le gouvernement britannique, a rendu public il y a une dizaine de jours un rapport sur la machine à voter en RDC. Un rapport dont les conclusions ont été rendues publiques par la Commission électorale. Les experts font de nombreuses recommandations, notamment pour éviter que des électeurs ne se retrouvent massivement empêchés de voter. Le tout alors que plusieurs acteurs politiques et de la société civile, y compris l’Eglise catholique et les mouvements citoyens refusent toujours l’utilisation de la machine.
A l’origine, les experts britanniques souhaitaient faire un audit de cette machine, voire la certifier pour rassurer ses détracteurs qui l’appellent encore « la machine à tricher ». Une démarche refusée par la Commission électorale. Les experts se sont donc contentés d’en faire un examen, sans rentrer dans le logiciel.
La ministre britannique pour l’Afrique, Harriett Baldwin, en visite à New York, affiche pourtant une certaine satisfaction : « C’est vrai que nous avons soutenu une étude pour cette machine et nous avons partagé avec la Céni les recommandations de ce rapport. J’ai entendu dire que la Céni était en train de recenser ces recommandations ».
Pour la Grande-Bretagne, bulletins ou machines à voter, l’organisation de ces scrutins sera compliquée de toute façon : « C’est très compliqué de toutes les façons d’avoir des élections dans un pays qui est aussi grand avec autant de difficultés ».
La ministre insiste sur l’ouverture de l’espace politique et à la concertation, pendant que son ambassade à Kinshasa encourage les acteurs politiques, notamment de l’opposition, à faire leur les recommandations inclues dans ce rapport et à trouver un terrain d’entente avec la Commission électorale à ce sujet. Ce que certains leaders disent déjà avoir rejeté.
Les consultations entre les représentants britanniques et les acteurs politiques se poursuivent néanmoins à Kinshasa. La ministre britannique a également insisté sur l’importance de la présence d’observateurs internationaux pour l’observation des scrutins de décembre.
RFI