Ouverte le 15 septembre dernier, la session ordinaire de l’Assemblée nationale s’est clôturée le vendredi 24 décembre 2021. Le haut fait de cette session ordinaire reste l’entérinement des membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni). C’est ce qu’a fait savoir, dans son allocution, Christophe Mboso, président de la chambre basse.
Christophe Mboso a épinglé, entre autres, 54 initiatives législatives dont 16 projets et 39 propositions de lois, 20 ont été examinées en plénières et envoyées en commissions, 17 adoptées, 6 en attente d’adoption en première lecture et 14 en cours d’examen ou d’analyse approfondie, en application de l’article 248 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
En effet, toutes les questions écrites jugées recevables ont été transmises aux membres du gouvernement concernés et des réponses y réservées envoyées à leurs initiateurs.
En ce qui concerne les questions orales avec ou sans débat, la crainte suscitée par le dépôt tardif des documents annexes du projet de loi de finances de l’exercice 2022, du projet de loi de finances rectificative de l’exercice 2021 et du projet de loi portant reddition des comptes de la loi de finances de l’exercice 2020 n’a pas permis de les aligner toutes.
Néanmoins quelques questions orales avec débat ont été programmées au cours de cette session, entre autres, celles adressées au VPM de l’Intérieur au sujet de la situation qui prévaut dans la province du Sankuru , au ministre de l’EPST au sujet de l’amélioration des conditions sociales des enseignants, et au ministre de l’ESU au sujet de la mesure fixant à 70% l’admission en faculté de médecine.
Session qui aurait dû se clôturer le 15 décembre, elle a été retardée en application de l’article 144, alinéa 3 de la Constitution en vue de permettre au gouvernement de faire face aux mesures dictées par l’état de siège et dont la prorogation a été autorisée 14 fois et la nécessité pour les deux chambres du Parlement d’adopter la loi des finances, pour l’exercice 2022, et pour l’Assemblée nationale de parachever le processus d’entérinement des membres de la Ceni.
Cette session, a-t-il dit, a été consacrée à l’exercice de la première mission du Parlement, à savoir légiférer sur les matières législatives inscrites au calendrier. En application des articles 144 de la Constitution et à la demande du Président de la République, Chef de l’Etat, les deux Chambres du parlement ont adopté à 12 reprises les lois portant autorisation de la prorogation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, au terme de l’ordonnance n°21/015 du 3 mai 2021, afin de permettre aux forces de défense et de sécurité de poursuivre les opérations militaires destinées à neutraliser les groupes armés et autres forces terroristes et d’assurer la sécurité des populations dans cette partie du territoire national.
Soutien aux FARDC recommandé
Saisissant toujours cette occasion. Christophe Mboso a invité solennellement le gouvernement, les populations, les leaders politiques ainsi que tous les élus à continuer à apporter leur soutien aux forces de défense et de sécurité engagées dans ces opérations.
L’examen des initiatives législatives touchant le social des Congolais ainsi que le respect des droits humains a fait le menu de cette session. C’est dans ce cadre que la Chambre basse a examiné et adopté la proposition de loi portant régime spécial de sécurité sociale des agents publics de l’Etat.
S’agissant du respect des engagements internationaux, en matière de respect des droits humains, les deux Chambres du parlement ont examiné et adopté la proposition de loi organique portant protection et promotion des droits des personnes vivant avec handicap.
L’Assemblée nationale a, dans le même registre, adopté le projet de loi autorisant l’adhésion de la RDC au Protocole à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples, relatif aux droits des personnes handicapées, sans oublier la proposition de loi portant protection et promotion des droits des peuples autochtones pygmées. Avec toutes ces réalisations, Christophe Mboso s’est dit très satisfait du travail abattu par les députés.
Yves Kadima