Comme il fallait s’y attendre, au Sommet Russie-Afrique à Sotchi tenu du 23 au 24 octobre, le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, a fait le VIP de son pays, la République démocratique du Congo. Il a non seulement vanté les immenses potentialités du Grand Congo mais aussi a-t-il lancé une invitation aux potentiels investisseurs Russes et Africains à venir faire les affaires en RDC.

Pour autant, le chef de l’Etat a tenu à livrer à ses pairs ses convictions sur le management de la RDC. Félix Tshisekedi a fait le constat que les mines n’ont pas aidé le décollage de son pays. Son constat amère est que « La forte dépendance au secteur minier n’a pas été propice à l’émergence des économies africaines. Dans le cas spécifique de mon pays, entre 2010 et 2014, les entreprises minières et pétrolières ont mobilisé des revenus de l’ordre de 48,5 milliards de dollars alors que le pays n’en a tiré que 6,9 milliards de revenus », se désole Félix Tshisekedi qui indexe ainsi les multinationales occidentales.

Dès lors, le chef de l’Etat veut changer le fusil d’épaule. Le modèle de développement durable que j’ai choisi, a-t-il dit, consacre « le primat de l’agriculture sur les mines ». « Avec ses 120 millions d’hectares de terres arables, le lac Tanganyika, le plus poissonneux et le deuxième lac au monde par le volume et la profondeur après le lac Baïkal, mon pays peut atteindre l’autosuffisance alimentaire et nourrir deux milliards de personnes en résorbant ainsi deux fois le déficit alimentaire mondial », a indiqué le chef de l’Etat présentant la RDC comme un terre d’immenses opportunités pour les investisseurs.

Clôturant son allocution, le président de la République a soutenu que ces assises de Sotchi ne seront un succès que « dans la mesure où la mise en œuvre de leurs résolutions permettra notamment l’installation des usines locales de transformation dans les secteurs des industries extractives et de l’agroalimentaire, le transfert des technologies, la modernisation des infrastructures et l’accessibilité aux financements innovants des investissements ».

L’objectif du Sommet Russie-Afrique était de marquer officiellement le retour de Moscou sur le continent africain. Dès l’ouverture du sommet, le président russe, Vladimir Poutine, a donné le ton : « Nous sommes capables, au minimum, de doubler nos échanges commerciaux au cours des cinq prochaines années ».

Amédée MK
DeskEco

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