C’était l’une des promesses de campagne du président Félix Tshisekedi. Travailler à la gratuité de l’enseignement de base en RDC dès la rentrée scolaire 2019-2020. En remettant en cause un système mis en place depuis l’ère Mobutu, le cinquième président de la République savait très bien qu’il s’agissait d’un gros pari avec autant d’obstacles notamment, le poids sur les caisses de l’État. Seulement, c’est de manière surprenante que la dispute a vite été engagée autour de la paternité de cette gratuité dans une coalition FCC-CACH où chaque camp tenait à tirer la gloire de son côté. Visiblement, l’option de saboter l’effectivité de la gratuité de l’enseignement a été levée dans certaines officines à l’illustration du procès à la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe et qui a abouti, en mars dernier, à des lourdes condamnations dans l’affaire de « détournement des frais destinés à la gratuité de l’enseignement ». Avec un Félix Tshisekedi tenace, il faut vite apporter le nouveau souffle. Le nouveau gouvernement de l’Union sacrée dit des « Warriors », s’y emploie déjà. Et, c’est dans ce cadre que s’inscrit la décision salutaire prise par le nouveau ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), le professeur Tony Mwaba, sur l’augmentation à 20,25 % des frais de fonctionnement des écoles. La mesure sera déjà effective à partir du mois de juin prochain pour les établissements primaires publics et conventionnés de Kinshasa. Et c’est au mois de juillet qu’elle va s’étendre aux établissements de l’intérieur du pays. La décision coulée dans un arrêté signé lundi 10 mai par le patron de l’EPST a été portée à la connaissance des syndicalistes lors d’une rencontre de prise de contact.

C’est un nouveau souffle que le nouveau ministre de l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique (EPST) apporte à la gratuité de l’enseignement fondamental en République démocratique du Congo (RDC).

Tony Mwaba, qui est un des hommes-clés dans le dispositif de Félix Tshisekedi, tient à corriger les choses pour aplanir la voie de l’effectivité de la gratuité de l’enseignement telle que voulue par le chef de l’Etat. Dans un communiqué officiel, rendu public lundi 10 avril, le nouveau patron de l’EPST a annoncé que les frais de fonctionnement pour toutes les écoles publiques et conventionnées de Kinshasa, seront augmentés de 20,25%, à partir du mois de juin.

Cette décision, précise-t-il, sera d’application dans des provinces à partir du mois de juillet. Et cette augmentation vise, poursuit-il, l’amélioration de la qualité de l’enseignement.

Cette mesure devra avoir un impact sur la consolidation de la gratuité de l’enseignement prônée par le chef de l’État Félix Tshisekedi.

Le ministre a indiqué que ces moyens ont été mis à disposition grâce à des ressources internes. Mais aussi, l’option, soutient-il, a été levée en vue du redressement du sous-secteur de l’EPST pour la consolidation de la gratuité de l’enseignement.

Autre annonce importante, c’est que 2000 enseignants « nouvelles unités » seront pris en charge par le Trésor public. Le ministre a fait remarquer à ses invités que ce processus se fera graduellement.

Le professeur Tony Mwaba qui considère les syndicalistes comme des partenaires privilégiés de ce sous-secteur a révélé qu’il était également sur le point de revoir à la hausse l’enveloppe salariale des enseignants.

Mais compte tenu, avance-t-il, du travail qu’effectue une commission sur le contrôle des enseignants et écoles fictifs, il a été décidé de surseoir la décision en vue de permettre à la commission de présenter son rapport pour un meilleur nettoyage du fichier de paie.

L’intersyndicale a promis au ministre Mwaba de repasser dans une semaine pour déposer son rapport sur l’état des lieux.

Pitshou Mulumba
Le potentiel

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