Dans sa première sortie médiatique Jean Marc Kabund a lancé un message fort à la communauté internationale. Message non perçu par l’entourage du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. L’ancien président par intérim du parti présidentiel a pourtant indiqué que l’actuel pouvoir fait recours à la vielle méthode dictatoriale pour montrer à la communauté internationale, selon lui, que le chef de l’Etat s’écarte de la ligne de la démocratie. Mais les faits et gestes aujourd’hui risquent de créditer cette thèse.
L’entourage du chef semble ne pas percevoir le piège leur tendu par celui qui a longtemps mangé à leur assiette et qui représentait le symbole, si pas le socle de ce pouvoir.
Le discours, mieux le message de Kabund ne serait pas bien perçu par l’entourage du chef de l’Etat encore moins sa portée.
La communauté internationale tient à la démocratie , aux libertés fondamentales de la personne humaine et à la participation du citoyen dans la construction des libertés individuelles et collectives.
Kabund savait la réaction de ses anciens compères, qui n’auront pas à supporter ses propos. Il a alors frapper fort ne laissant à ses adversaires le soin d’approfondir les réflexions.
Si les réponses de Kabuya semblent être démocratique, parole contre parole, mais l’interpellation de maître nageur par la cour de cassation n’aura pas été une décision réfléchie. Le camp présidentiel est tombé dans le piège de Kabund, ajouté à toutes les procédures de l’Assemblée nationale. Ces réactions démontrent, sans mieux comprendre , que le pouvoir actuel use de tout son arsenal pour faire taire toute contestation.
Comme si cela ne suffisait pas, l’épisode « Marie Masemi » aurait encore apporté une sauce aigre aux accusations de Kabund.
Son enlèvement à 4 heures du matin, la vidéo de sa demande de pardon à la première dame et celle de sa rencontre avec cette dernière, semblent renforcer l’accusation contre le régime actuel.
Au delà de ces images, tout porte à croire que le pouvoir pourrait faire recours à tout pour faire assoir ses détracteurs.
Les faits et gestes des proches du Président de la République n’aident pas faire croire que le Président Félix tient à la démocratisation du pays mais fait croire plutôt, comme l’affirme Jean Marc Kabund, que le pays sombre dans une dérive dictatoriale.
Si pour l’instant la communauté internationale ne s’est pas encore exprimée sur cette question, mais la diffusion sur les antennes de TV5 Afrique de l’épisode Marie Masemi, semble être un signal fort pour les habitués.
Les jours à venir pourront être déterminant pour le parti au pouvoir, ancienne fille aînée de l’opposition qui a lutté pendant plus de 30 ans pour un Congo démocratique.
Willy Akonda Lomanga
24sur24.cd