Le président de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé), Martin Fayulu sollicite auprès de Chefs d’État et de Gouvernements de l’Union africaine (UA) de s’investir pour la mise en place d’un cadre de discussions entre parties prenantes. Ce, pour adopter des réformes électorales consensuelles et créer un environnement propice pour la tenue des élections libres, justes, impartiales et apaisées en 2023, renseigne un communiqué rendu public, hier dimanche 13 février, à l’attention des dirigeants qui ont pris part au 35ème sommet de l’UA.
Le candidat numéro 4 à la présidentielle de 2018 a saisi la balle au bond pour rendre officiel son 4ème message aux Chefs d’État et Gouvernements de l’UA. Chiffre 4, quand la superstition nous tient. La crise post-électorale en RDC était au coeur de la communication du leader de l’opposition congolaise.
« La RDC s’enlise dans des crises. Ce qui préoccupe énormément nos concitoyens tout comme l’UA, au regard particulièrement de récents développements survenus dans le continent, et plus spécifiquement dans la sous-région Ouest-africaine. Le coup d’État en douceur (hold-up électoral), intervenu après les élections de décembre 2018 en RDC, a produit des dysfonctionnements institutionnels et des pratiques qui ont sévèrement secoué l’ordre constitutionnel« , renseigne le communiqué.
Le chef de file de l’ECiDé envisage de mettre en place un véritable cadre de discussions entre les protagonistes pour des élections libres, justes et impartiales et apaisées d’ici à 2023.
« Face à cette aggravation de la situation, je sollicite auprès de l’ UA de s’investir pour mettre en place un cadre de discussions entre parties prenantes afin d’adopter des réformes électorales consensuelles et créer un environnement véritablement propice à la tenue des élections libres, justes, impartiales et apaisées en 2023.
Mon engagement en faveur du consensus et de la démocratie est inébranlable. J’ai confiance et j’espère que le vôtre l’est aussi« , peut-on lire dans ledit communiqué.
Fayulu dénonce plusieurs dérives. Il s’agit entre autres de l’instauration d’un système dictatorial en violation de la constitution, et de l’instrumentalisation du pouvoir judiciaire ; la tentative d’instaurer un système de parti unique en créant l’Union sacrée de la nation ; la détermination de Tshisekedi à contrôler les deux principales institutions concernées par le processus électoral en RDC à savoir : la Commission électorale nationale indépendante ( CENI) et la Cour constitutionnelle; la proclamation de l’État de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri ; la signature de divers accords avec certains pays voisins notamment l’Ouganda et le Rwanda ; l’instrumentalisation du tribalisme, qui mine la cohésion nationale et le développement équitable.
Le sommet de l’UA a condamné sans équivoque la vague de coups d’État. L’organisation panafricaine a rappelé que les pays ayant fait face à des putschs ont été suspendus par le Conseil de paix et de sécurité de l’UA.
Le Sénégal de Macky Sall a pris la tête de l’institution pour une année en succédant à la RDC de Félix-Antoine Tshisekedi (2021-2022).
Gloire BATOMENE
Forum des as